Comme l’a récemment indiqué Robert Rochefort, ces informations données par la cour des comptes n’indiquent pas que les sondages aient été arrangés dans leurs résultats, mais jettent un doute sur leur utilisation et donc leur crédibilité. Ce que l’on peut constater notamment, ce sont non pas des manipulations de résultats, mais des questions posées qui orientent les réponses vers ce que le commanditaire souhaite entendre. Et c’est bien sûr ce que l’on retrouve souvent dans les titres et commentaires du Figaro par exemple à la suite de ces sondages, dont un exament attentif des résultats infirment souvent ces conclusions.
Ainsi, Opinionway peut à juste titre se défendre d’avoir biaisé des résultats d’enquêtes, mais le lien entre le commanditaire et l’institut de sondage, puis avec l’organisme publiant ces résultats aurait dû être révélé pour une information objective. On peut d’ailleurs si ce ne sont pas ces liens que dénonçait Bayrou, bien que maladroitement, avant l’élection européenne.
Encore plus sérieux dans ces révélations de la cour des comptes sont les entorses aux règles de mise en concurence et la rémunération de conseils en matière d’enquêtes, qui suggèrent la mise en place d’un système de rétribution et d’utilisation opaque de ces enquêtes.
Tout cela explique la vive réaction de la société des rédacteurs du Figaro, alarmée par l’évidente perte de crédibilité de leur journal à la suite de ces révélations. On notera a contrario l’absence de réaction des journalistes de LCI ou TF1 ayant bénéficié des mêmes études douteuses.