Sylvain :
si vous prendrez dix économistes, vous pouvez être sûr qu’ils vont trouver dix solutions différentes à la crise. Vous me permettrez donc d’attendre un peu avant de me prononcer sur la pértinence des politiques gouvernamentales, tout en vous rappelant que la France se porte beaucoup mieux que la plupart des pays de l’UE.
Que Sarkozy « voulait instaurer » quelque chose, s’appelle, dans mon dictionnaire, un procès d’intention, et vaut difficilement comme argument pour laisser la crise de côté dans un discours sur les conséquences de cette crise.
Troisièmement, comme je l’ai déjà dit à logan, l’idéologie libertaire dont vous parlez, et qui a notamment été portée par Greenspan, n’est ni de droite, ni de gauche, et peut se retrouver des deux côtés. Vous trouverez le conflict entre libertariens, porteurs des libertés « positives », absolues, pas plus loin que chez le PS, à l’occasion de la loi HADOPI. Quant à Sarkozy, il a clairement parlé contre le capitalisme financier, notamment dans un discours dans le sud, Aix ou Nimes, bien avant que la crise se déclenche.
Je suis d’accord avec vous que les recettes economiques de la campagne éléctorale (dont la loi TEPA est une conséquence) ne sont plus adaptées à la nouvelle situation, dominée par la crise. Donc mon seul critère pour évaluer les mesures du gouvernement Sarkozy, sera la gestion de la crise, et surtout la façon dont la France, je l’espère, trouvera une croissance avec des créations d’emploi, bien avant les EU.