J’ignore de quelles féministes il est question dans les commentaires et l’article mais je puis vous assurer que le débat sur la domination par la violence, indépendamment du genre, a occcupé pas mal de féministes au fil des années et que les féministes que je connais sont loin de considérer que toutes les femmes sont des anges et qu’il suffit d’avoir des ovaires pour être douce comme un agneau ....
On ne peut pas aborder un sujet aussi sérieux que la violence conjugale, qu’elle soit le fait de l’homme ou de la femme, en commençant par exposer une pensée binaire -il y a plus d’hommes victimes de violences conjugales que de femmes- ou des préjugés et clichés du genre : c’est la femme qui porte la culotte, contre toutes les apparences c’est la femme qui commande, la femme s’abrite derrière l’homme pour diriger le monde, les femmes sont plus perfides et vicieuses que les hommes, les femmes sont prêtes à tout pour priver les pères de leurs enfants, etc.
Ce qui est nouveau dans l’émergence des plaintes d’hommes pour violences conjugales, c’est qu’ils osent le dire et porter plainte, ce qui induit un gonflement artificiel des données statistiques.
Ce fut la même chose pour les cas d’inceste, de viol, de pédophilie et de violences conjugales masculines. Les victimes étant jugées coupables par la société (elles l’avaient cherché), n’ont pas osé en parler et porter plainte pendant des lustres puisqu’elles savaient que personne ne les écouterait et qu’elles seraient condamnées pour être vicitmes.
Par exemple les « filles mères » longtemps mises au banc de la société, considérées comme coupables sans que le responsable de leur fécondation ne soit en rien inquiété.
Il est totalement faux, injuste et contre productif de prétendre que, si on ne se soucie pas des hommes victimes de violences conjugales, ce serait à cause des féministes ou parce que la société dans son ensemble voudrait minimiser le préjudice des victimes pour motifs idéologiques.
S’il n’existe pas de structures ad hoc pour accueillir les hommes battus, c’est sans doute en raison de leur nombre très inférieur à celui des femmes battues mais aussi parce que notre société ne se soucie pas sérieusement de ces problèmes de santé et sécurité publiques. Nos responsables renaclent à subventionner des refuges pour femmes battues qui font cruellement défaut aux victimes, alors d’ici à ce qu’ils créent des structures d’acceuil pour hommes battus ...
Je suis féministe et bien placée pour savoir ce dont certaines femmes sont capables. J’ai aussi connu des hommes battus et/ou martyrisés psychologiquement mais il me semble quand même que les Simone Weber sont beaucoup plus rares que les Mike Tison.
Ce n’est pas en minimisant l’importance en fréquence et en nombre des femmes battues qu’on fera avancer la cause des hommes battus.