@ Pie 3,14
La critique des sources textuelles est une opération risquée qui, justement, peut amener à faire dire n’importe quoi aux dits textes. Je me suis pourtant risqué à le faire en ce qui concerne la phrase de Lucain sur les druides que je relativise alors que les historiens la prennent au pied de la lettre.
J’ai lu Georges Duby, il y a longtemps, car il a étudié le Maconnais. Il est possible que j’ai été influencé par sa démarche mais, probablement dans mon inconscient, car je suis parti d’une autre région : le Chalonnais.
Je ne pense pas qu’on puisse dire que les sources que sont celles de César et de Strabon soient indirectes. Non seulement, elles ne le sont pas, mais il existe peu de régions au monde qui disposent d’autant de renseignements que la Gaule. Et si Strabon entre beaucoup plus dans le détail pour ce qui concerne l’Espagne, je pense qu’on peut extrapoler certaines de ses observations pour les appliquer à la Gaule.
En ce qui concerne la mythification de « nos ancêtres les Gaulois » du XIXème et de sa démytification par le XX ème, c’est un sujet qui ne m’intéresse pas et qui ne mérite aucunement d’être mis en exergue par le futur muséoparc d’Alésia. Pour ma part, s’il m’est arrivé de feuilleter quelques ouvrages traitant de ce sujet, je n’ai jamais cherché à lire les ouvrages dits mythiques que critique M. Goudineau pour la simple raison qu’il faut vraiment aller les chercher dans des vieux fonds de bibliothèque.
Veuillez noter par ailleurs qu’à l’expression « nos ancêtres les Gaulois » qui n’est pas fausse, surtout si on la comprend dans le sens collectif que donne le dictionnaire de « Ceux qui ont vécu dans les siècles passés », je préfère l’expression « Ceux qui nous ont précédés sur le sol de la patrie ».