Notre pauvre cher Céphale (un Céphale, deux c’est faux ?) nous fait un pataquès sur « l’électricité verte » en évoquant des problèmes qui n’en sont finalement pas mais en passant sous silence des questions qu’il faudrait se poser, comme celle de l’acceptabilité de panneaux photovoltaïques dans certains sites classés ou celle des surfaces, en général agricoles, qui seront mobilisées par certaines centrales solaires (Borloo a annoncé qu’il en existerait une par région), rendant ces terres impropres à tout autre usage.
Des terres qu’il faudra débroussailler / désherber régulièrement mais par quels moyens ?
L’utilisation assez massive de désherbants risque d’être largement privilégiée, ce qui n’est peut-être pas tellement favorable à la qualité de l’eau, déjà déplorable en France.
Au lieu de consacrer à cet usage des surfaces utiles en agriculture (mais détournées de cette vocation pour cause de rentabilité plus élevée) n’aurait-il pas été plus opportun d’encourager très largement (et de façon convaincante) l’installation de panneaux photovoltaïques sur tout ce qui peut exister de toitures (habitat, commerce, industrie) qui représentent de ce point de vue des surfaces disponibles auxquelles on peut difficilement assigner d’autres usages ?
On déplore déjà le mitage des campagnes par l’urbanisation, on devra demain déplorer le mitage par les centrales de tous types, alors que le développement de la biomasse est largement envisagé.
Une biomasse qui, elle, ne peut être cultivée sur les surfaces de toitures disponibles !
Il me semble donc que ces centrales en pleine campagne sont en fait, dès lors qu’elles monopolisent des terres agricoles, une absurdité qui nous coûtera finalement cher lorsque le prix de l’ensemble des énergies augmentera, ce qu’il ne faut pas exclure.
Mais cette initiative très mal pensée a permis un effet d’annonce allant apparemment dans le sens du Grenelle...