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Commentaire de alphapolaris

sur Pourquoi le malaise de Sarkozy n'est sans doute pas vagal mais cardiaque


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alphapolaris alphapolaris 27 juillet 2009 14:47

Le malaise vagal, je le connais bien pour l’avoir déjà expérimenté quelquefois, ce dont je me passerai bien.

Il faut dire que dame nature a eu l’idée contestable d’utiliser le même nerf dit « nerf vague » ou « pneumo-gastrique » pour connecter des organes aussi disparates que les glandes salivaires, le cœur, les poumons et les intestins.
Suite à une digestion difficile, quand le ventre gargouille un peu trop, les intestins surchargent ce nerf d’informations. Avec le stress, la fatigue et la chaleur, celui-ci « disjoncte » et fait ralentir le cœur ce qui entraine une baisse de pression et avec elle, le malaise. On tombe dans les pommes. Ça m’est notamment arrivé lors d’un travail exceptionnel et stressant, de nuit dans des bureaux en plein mois d’aout et non climatisés, et avec un reste d’indigestion...

Les femmes qui portaient des corsets tombaient dans les pommes assez souvent justement parce que les intestins étaient fortement comprimés.

Les symptômes avant coureur, sont toujours les mêmes : faiblesses, sueurs froides, picotements aux extrémités. Ensuite, ça se corse : la vision se brouille, devient en noir et blanc et se rétrécit. L’audition est assourdie, comme « dans du coton » et laisse la place à un sifflement aigu. A ce moment là, on sait qu’on ne va vraiment pas bien et qu’il faut faire quelque chose... mais quoi ? On n’a pas trop le temps de paniquer... On se réveille un peu plus tard, sans savoir si on a perdu conscience quelques secondes ou plusieurs heures. La bouche est très sèche (les glandes salivaires ont aussi disjoncté dans le processus) et on a soif. Quelques minutes plus tard, tout est rentré dans l’ordre, et on se sent très bien. C’est en général à ce moment là que viennent les pompiers ou le médecin, appelé par des proches catastrophés... smiley

Voilà, le malaise vagal, bien que très spéctaculaire, n’est pas grave du tout. C’est assez désagréable cependant et à le don de mettre en l’air la réunion de famille ou toute autre activité sociale à laquelle vous participiez, avec irruption des pompiers ou du SAMU à la clé, tout en vous propulsant centre d’intéret de toutes les conversations futures. A fuir absolument si vous voulez passer inaperçu !

Pour l’avoir expérimenté trop souvent à mon gout, je ne crois pas trop à l’hypothèse d’un malaise vagal lors d’une séance de sport. Il ne nécessite certainement pas de mise en observation médicale pendant une nuit, et n’a rien à voir avec un problème cardiaque. A moins qu’on prenne un luxe de précaution pour le chef de l’état.

Conduite à tenir lors d’un malaise vagal :
Étendre la personne, et mettre les pieds en hauteur (sur une chaise), ceci ayant pour effet de ramener plus de sang au cerveau. Laisser la personne décider de quand elle pourra se relever, en gardant à l’esprit qu’elle voudra probablement faire le héro en surestimant ses forces... Prévoir de lui donner de l’eau à boire.


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