Votre commentaire est minable et relève de l’amalgame douteux. A qui rapporterait de l’argent si la gestation pour autrui était légalisée ? Surtout pas aux professionnels de l’assistance médicale à la procréation. La gestation pour autrui représente le plus haut taux de succès de toute l’AMP, c’est à dire la proportion la plus élevée de naissance pour un cycle de Fécondation In Vitro. A l’inverse, on maintient en traitement pendant des années des femmes qui font des fausses couches répétées alors que la gestation pour autrui répondrait bien plus efficacement à leur situation. De plus, vous confondez gestation pour autrui (qui passe par la FIV et supprime tout lien génétique entre la gestatrice et l’enfant qu’elle porte) et la procréation pour autrui (qui passe par l’insémination et est basée en conséquence sur un lien génétique entre l’enfant et la femme qui le porte). Factuellement, la gestation pour autrui fait donc un peu baisser le chiffre d’affaire des médecins de l’AMP du fait de son taux de réussite, tandis que la procréation pour autrui, qui ne nécessiite pas l’intervention d’un médecin du fait de sa simplicité, fait une concurrence redoutable aux professionnels de l’AMP. C’est pourquoi dans l’affaire des mères porteuses à la fin des années 80, il s’agissait d’une part de procréation pour autrui, et les médecins de l’AMP étaient contre. Dans le débat actuel qui porte sur la gestation pour autrui et non plus sur la procréation pour autrui, les médecins de l’AMP sont favorables à la légalisation, tandis que le médiatique Pr Frydman répéte à l’envie ses arguments qu’ils utilisait contre la procréation pour autrui une vingtaine d’années avant, ce qui en dit long sur la pertinence de ses propos.
Bref, ces explications montrent votre ignorance crasse du sujet, et un mépris envers Mme Badinter qui d’une part produit depuis longtemps une réflexion très intéressante sur les questions de société concernées par le féminisme, et qui d’autre part n’a pas besoin de revenus supplémentaires de la part de médecins dont la problématique est diverse et autre.