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Commentaire de Yaovi

sur Les pères hors-la-loi


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Yaovi Yaovi 29 juillet 2009 10:04

Parler des conséquences ne sert à rien si l’on ne va pas plus loin en observant la genèse des affaires. Dans les trois que vous citez, après décision des parents de se séparer, cela commence par un éloignement (enlèvement ou rapt) des enfants par la mère.

Dans le premier cas, madame ne veut plus vivre à la campagne, elle part en ville et le juge impose au père 1 We par mois, qui n’est autre qu’un enlèvement d’enfant légalisé, même si dans la majorité des cas cela se passe comme cela. Vous avez décrit la suite.

Dans le cas Devaux, la mère part à Caen à partir d’Aix en Provence soit à 1000 km et fait légalisé l’enlèvement par le juge. Puis non contente, elle va ajouter des non-présentations d’enfant, qui sont une forme évidente d’enlèvement d’enfants et de maltraitance.

Dans le dernier cas, vous oubliez de dire que cette histoire commence aussi par un enlèvement d’enfant par sa mère qui va ensuite faire légaliser l’enlèvement en Russie, mais pas en France.

Au niveau judiciaire, aucun des trois enlèvements d’enfants initiaux n’a été puni. La justice française a même soutenu les deux premiers en étant un acteur actif et un déclencheur dans les conséquences qui vont suivre.

Pour les trois femmes, les fortunes sont diverses :

La première a beaucoup perdu.

La deuxième semble être arrivée à son but.

La dernière n’a pas réussi dans son entreprise.

Pour les enfants les dégâts sont énormes. Et c’est pourtant en leur nom que la justice agit. Et trois affaires n’aurait pas existé si la pratique judiciaire qui a pour conséquence l’élimination complète du parent qui n’a pas la garde pour 35 % des enfants et sa mise sur la touche pour 30% d’enfants supplémentaires qui voient leur parent éloigné que 48 heures par mois.

Au passage, dans le langage judiciaire un week-end par mois c’est un droit de visite normal. Un week-end sur deux, c’est un droit de visite étendu. Tout est dit.

Ce ne sont pas les lois qui sont à changer, elles sont plutôt bien faites si elles sont appliquées sans sexisme et si les juges aux affaires familiales ne tordent pas les faits pour les faire coller à leurs objectifs, créant ainsi toutes les conditions d’un embrasement du conflit ou allumant même les hostilités comme dans les deux premiers cas que vous citez, au lieu de faire un vrai travail d’apaisement.

Dans le premier cas, si l’on avait interdit à la mère de s’éloigner parce que cela supprimait aux enfants le droit d’avoir deux parents et que cela empêchait la mise en place d’une garde alternée, comme le veut la loi Ségolène Royal de 2002, rien de ce qui s’est passé ensuite ne serait arrivé. Idem dans le cas Devaux. Idem pour le troisième cas.

Au final, il faudra bien un jour se poser la question des conséquences et des responsabilités de telles pratiques judiciaire :

Les femmes, les enfants qui sont tués dans conflits familiaux parce que le système actuel dans sa pratique est injuste et qu’il engendre des effets pervers. Certaines femmes étant promptes à faire chanter leur mec à partir du moment ou elles ont accouché. Mes deux ex m’ont dit une fois maman : de toute façon, tu sais que c’est moi qui aurait la garde de l’enfant, donc maintenant tu fais ce que je veux, sinon tu ne le reverras plus. Dans les deux cas, vu que je n’ai pas fait ce qu’elles voulaient, elles ont mis en place des enlèvements d’enfants avec soutien judiciaire. J’ai eu la chance moi de ne pas craquer et de ne pas commettre l’irréparable, mais d’autres n’ont pas les moyens de résister face à cette violence sournoise et inhumaine qui n’existerait pas si le comportement judiciaire n’était pas systématique et si la justice familiale était plus équitable.

Si mes deux ex avaient su quelles risquaient de perdre la garde dès le départ, elle n’aurait jamais agi ainsi.

Il faut rajouter à ses meurtres les nombreux suicides sur lesquels tout le monde se tait, mais qui font aussi des orphelins et sont dramatiques pour les enfants. De nombreux hommes père de famille finissent ainsi, accédant à la volonté d’élimination mise en œuvre par la partie adverse.

Il a aussi les suicides sociaux. L’attitude de Fabrice Devaux est en soi une forme de suicide. L’alcoolisme, la drogue en sont d’autres. J’ai entendu dire que 30% des SDF à Paris était des hommes mis à la rue suite à un divorce. Certains travaillent, mais non simplement plus les moyens d’assumer financièrement les décisions de justice (je suis moi même passé par là).

Dans tout cela, où est le respect de l’article 9 de la convention des droits de l’enfant que la France a signée et l’intérêt qu’un enfant a à avoir des liens avec ses deux parents et ses deux familles parentales ?

La justice familiale par son dysfonctionnement crée elle-même le terreau des conflits. Il serait temps de mettre tous ces juges intouchables et irresponsables devant le constat de leur action et des dégâts qu’ils font sur le court et le long terme.

Car tout cela à un cout immense et pas seulement humain même si c’est le plus important. Un cout direct et un cout collatéral que personne ne s’amuse à estimer tant il est important. Les moyens de la justice familiale c’est plus de 60% du budget de la justice. Il faut y rajouter une partie des moyens de la justice des mineurs. Les défaillances des mineurs étant souvent des conséquences collatérales du travail médiocre de la justice familiale. Dans mon cas je récupère la garde de mes ainés via un juge pour enfant alors que le juge aux affaires familiales refusait d’agir.

Ne comptez pas sur les avocats pour agir dans l’intérêt de leurs clients collectifs en faisant évoluer le système. Ils vivent grassement du dysfonctionnement actuel (70% du revenu des avocats) et on les voit promptement descendre dans la rue, si une réforme vise à améliorer les choses, mais qu’elle touche à leurs deniers. En France c’est sur le nombre de conflits qu’un avocat gagne sa vie, et non sur le fait qu’il gagne ou qu’il perde. Ils n’ont donc aucun intérêt à ce que les conflits s’apaisent ou qu’ils soient moins nombreux. La justice familiale, c’est leur pain blanc.

Mon combat pour que les enfants aient droit à deux parents

Ce qui est clair pour moi, c’est que quand un système fonctionne aussi mal, il est impossible d’attendre que ses acteurs principaux le fassent évoluer. Surtout s’ils gagnent tous plus dans le dysfonctionnement du système.


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