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Commentaire de Plus robert que Redford

sur Notre maréchaussée au service du grand marché


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Plus robert que Redford 29 juillet 2009 14:59

Bel exercice de style, chère Lisa !
Ca va plaire, ça plait déjà aux bobos branchés et altermondialistesde tout poil !
Ca, c’est le côté clair, rédempteur par l’ascèse, du Léon mythique, un peu J Bové, un peu Martine à la ferme, Beaucoup Gaston Dominici !...
Mais le côté obscur, on n’en cause pas ici !
J’en ai connu quelques-uns de ces vieux paysans célibataires, enracinés à leur terre par une éducation d’une dureté à peine admissible, enfermés dans une misère sexuelle insondable à trente ans, verrouillés sous la houlette de parents d’un autoritarisme total ! Alors, pour sûr qu’au décès du dernier géniteur, à cinquante ans passés, y’avait guère d’autre choix que de poursuivre une vie, une survie plutôt, marquée par l’isolement, la contrainte, les privations et le travail continu, seul dérivatif au désespoir et aux tentations suicidaires ! Combien on en a retrouvé de ces vieux sangliers à la Zola, « branchés » à l’arbre du milieu de la cour ou flottant au fond du puits (ça, c’est romantique, ma cocotte !) parcequ’ils ne supportaient plus leur (in)existence, ou qu’un déclic (comme le coup du gendarme, bien vu !) leur faisait apparaitre soudainement la misérabilitude de leur condition !
Quand je rentrais chez eux, ça sentait rarement le bon pain du temps jadis ! plutôt le vieux pipi macéré, la suie déposée pendant des décenies sur les murs, qui rendait leur intérieur plus semblable à une cave qu’à une véranda ! Chez certains, c’était plutôt les relents de vinasse qui dominaient, rapport à la pyramide de bouteilles vides que l’on pouvait entrevoir derrière la porte du cellier... Une autre forme de dérivatif à la solitude.


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