Si Chirac avait accepté un débat avec Le Pen et lui avait cloué le bec, ce qui est bien difficile mais toujours faisable, il serait rester dans la mémoire collective comme un grand président. L’auteur de l’article explique bien que le FN fait partie du jeu : tantôt celui de la gauche, tantôt celui de la droite. Sans Le Pen, Chirac n’aurait jamais eu sa deuxième chance, sans Le Pen, Mitterand n’aurais peut être jamais pu se retrouver à l’Elysée. C’est, à ma connaissance, le seule homme politique de la Ve République qui n’a jamais eu aucun pouvoir, si ce n’est celui de parlementaire (européen), et qui a tenu un parti aussi dérangeant. Il va mourir un jour, comme tout le monde, et le FN peut-être avec lui. Comme on a pu l’entendre hier dans le téléfilm sur Jacques Mesrine : « Que ce soit toi ou moi qui l’arrêtes, c’est lui qui aura toujours gagner, car même mort il nous fera encore chier ». On a vécu une espèce de guerre des « polices », ici des partis politiques et de leurs dirigeants, pour faire tomber Le Pen, tout en l’envoyant dans les pattes de l’adversaire. Personne n’aura finalement fait tomber Le Pen mais il aura bien servi les dirigeants de notre pays à accéder à ce pouvoir, qu’ils le veulent ou non. Et encore en 2007, les 15% de Le Pen vont faire basculer la balance, sauf si Sarkozy, qui a compris le problème, reprend l’électorat du FN. Et encore une fois, le parti marginal et extrêmiste aura réussit à mettre « son » candidat à l’Elysée. Si Chirac a été le meilleur candidat de la gauche, Sarkozy sera le meilleur candidat du FN. Affolant !