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Commentaire de ZEN

sur Des petits trous, des petits trous... ou comment gérer un holocauste (3)


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ZEN ZEN 31 juillet 2009 12:26

Article trés intéressant

Les liens de certaines compagnies us (notamment IBM) avec le Reich sont parfaitement analysés par l’auteur de « Le mythe de la bonne guerre », J.R. Pauwells

"...Avant l’entrée en conflit de l’Allemagne nazie, des intérêts économiques puissants étaient déjà à l’oeuvre au coeur du système industriel de ce pays.On ne peut les citer tous, mais on peut noter la présence depuis les années vingt des firmes comme Coca-Cola, Opel , Ford, IBM, la Standard Oil, partenanaire de IG Farben. La politique de réarmement d’Hitler déboucha sur des contrats juteux pour les industriels américains, par l’intermédiaire de banquiers comme Schacht, de groupes financiers allemands et... suisses. Ces groupes industriels appréciaient d’autant plus le régime que les syndicats avaient été réduits au silence." A la veille de Pearl Harbor, la valeur totale des participations industrielles en Allemagne était estimée à 475 millions de dollars." (p.35) A noter que l’Union Bank fut associée à l’ empire industriel de Thyssen, sans le soutien financier duquel Hitler n’aurait sans doute pu accéder au pouvoir. Cette banque fut dirigée par Prescott Bush, grand-père de GW Bush senior... Du Pont avait investi dans l’industrie d’armement allemand et fourni au Reich des armes et des munitions, via la Hollande. Le fondateur d’ITT, Sosthenes Behn, avait des relations très étroites avec le régime nazi, de même que Torkild Rieber, grand patron de Texaco. Le président de General Motors décrivait ce qui se passait en Allemagne en 1933 comme « le miracle du vingtième siècle ».

Il faut dire que, dans ces années, le fascisme ne posait guère problème aux USA. Il existait même un certain antisémitisme. Henri Ford lui-même, décoré plus tard par Hitler, avait publié, dans les années vingt, un livre virulent : Le juif international, qu’Hitler lut avec passion, et finança également la campagne pro-nazie inaugurée par le fameux aviateur Charles Lindbergh. Ces campagnes associaient antisémitisme et anticommunisme, comme le faisait la propagande nazie elle-même.On comprend mieux pourquoi les intérêts allemands et américains ont pu fusionner à ce point. Pour la petite histoire, Hitler conservait une photo de H. Ford sur son bureau. L’auteur va jusqu’à dire que "sans les camions, chars, avions fournis par les filiales de Ford et de GM, sans les grandes quantités de matières premières stratégiques, notamment le caoutchouc, l’huile de moteur, le gazole et autres carburants acheminés par Texaco et la Standard Oil via des ports espagnols, les forces tant terrestres qu’aériennes n’auraient sans doute pas battu aussi facilement leurs adversaires en 1939-1940... Sans la technologie la plus avancée de communication et d’information fournie par ITT et IBM, Hitler n’aurait pu que rêver de « guerres-éclair. » (p.43)

(extrait d’une synthèse personnelle)


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