Les médias ne sont pas là pour informer. Pas réellement. Ils se contentent de répercuter des informations officielles, sans quasiment vérifier, sans réfléchir, sans enquêter.

Ils ne veulent pas se froisser avec leurs annonceurs, ni avec les gouvernements, ni avec personne d’important. Et puis les enquêtes ca coute cher. Alors, il faut faire de l’audience avec peu d’argent.

Que reste-t-il ? L’émotionnel. Le drame. La peur.

C’est pour cela que les médias se précipitent sur les drames faciles.
Ils adorent les crimes bien sanglants.
Ils aiment les accidents d’avion.
Un chanteur qui décède ? On en parle en boucle pendant des jours.
Un malaise présidentiel ? on en fait des tonnes.
Un décés peut-être lié à la grippe ? On se précipite.

Les médias sont là pour faire de l’audience, du spectaculaire, des grandes phrases, jouer sur l’émotion. Ils adorent les « directs » avec « l’envoyé spécial » sur les lieux du drame.

Quitte à raconter n’importe quoi, à annoner les conneries officielles. Peu importe.
Ca tient le téléspectateur en haleine. C’est la même chose pour la presse.

Informer ? réfléchir ? proposer des points de vue contradictoires ?
Mais ca ne fait pas d’audience, ma bonne dame. Il faut qu’on vive...

Pourtant je suis sur qu’un vrai journal d’information trouverait son public, avec le temps. Mais les magnats qui dirigent le système préfèrent les recettes faciles et immédiates. Et puis est-ce si utile de faire réfléchir le peuple ?

Il risquerait de réfléchir à ses vrais besoins, à la pertinence des systèmes en place. Si ca se trouve, il délaisserai les super-marchés. Mieux vaut le laisser dormir...

Au fait, Dugué devient célèbre. Il a été interviewé par Sud-ouest sur la grippe. Bravo à ce journal, qui sur certains sujets ose sortir des sentiers battus, et qui cite même Agoravox...