Les travaux d’Edwin Black ont d’abord été contestés, tant ce qu’ils révélaient paraissait inimaginable et monstrueux, mais ils ne sont aujourd’hui plus remis en question :
"..Aujourd’hui, les travaux de Black sur les liens, certes non causaux,
entre IBM et l’holocauste sont reconnus par des spécialistes éminents[4], comme Saul Friedländer qui écrit :
« L’étude de Black n’est pas sans intérêt ; elle contient une mine
de détails inconnus ou peu connus. L’auteur montre de façon
convaincante les efforts incessants fournis par IBM pour maximiser ses
profits en vendant ses machines et ses cartes perforées à un pays dont
les actes criminels allaient bientôt être notoirement reconnus. De
fait, Black démontre avec une grande précision que le propriétaire
quasi divin de cette corporation, Thomas Watson,
était insensible à la dimension morale de ses affaires avec l’Allemagne
de Hitler et pendant des années a même entretenu quelques affinités
avec le régime nazi. Le marché allemand était essentiel pour les
activités d’IBM en Europe, et Watson était prêt à tout pour garder le
contrôle de sa filiale allemande, Dehomag, même quand des officiels
nazis haut-gradés furent introduits au conseil de direction. Il ne
cessa jamais, même quand il devint clair que le système de tableaux
d’IBM aidait au recensement des victimes.[5] »
Dans ce même article de Friedlander, on peut lire que
« l’utilisation de systèmes IBM, en particulier les machines
Hollerith à cartes perforées, pour des opérations de recensement ultra
précises et détaillées, ont permis aux Nazis de rapidement identifier
et localiser les Juifs destinés à la déportation et l’extermination.
Cette question n’est pas nouvelle. Elle fût documentée en détail dans
une étude datant de 1984 publiée par deux historiens allemands, Götz Aly et Karl-Heinz Roth, sous le titre « Die restlose Erfassung » (Le contrôle total).." (wiki)