@ Jondegre,
" Pourtant la justice n’a aucun problème à condamner le viol, l’état à
mobiliser forces de polices pour investiguer et attraper ces criminels."
Si, précisément !
La
justice a beaucoup de problèmes à condamner le viol et les agressions
sexuelles dans la mesure où ce sont des faits qui bien souvent ne
laissent aucune trace physique.
Cela pose à la justice la question de ce
qui doit être considéré comme preuve : seulement des preuves dites
matérielles, sachant que l’on pourra toujours arguer, sauf cas très
particulier, que telle ou telle lésion peut être due à autre chose ? Un
témoignage appuyé par des analyses psychologiques établissant l’existence d’un
traumatisme ? Des déclarations
corroborées par d’autres personne se disant victime du même accusé ? Le
portrait psychologique de ce dernier ?
Quant à mobiliser les forces de police
pour investiguer et attraper les criminels... pardon, mais permettez
moi de grincer des dents. Peut-être est-ce ce que certaines
déclarations de propagande politique laissent penser quand il s’agit
d’un enlèvement d’enfant par un inconnu, mais dans le quotidien des
affaires courantes de pédocriminalité et inceste, il en va tout
autrement.
Déjà, l’accusé est à 80% un proche du plaignant (dans cet
article, il s’agit du père), nul besoin de l’attraper, il est tout
désigné. Ensuite, police et justice, faute de moyens financiers et
humains - et parfois aussi par négligence - laissent trainer des mois,
voire des années, les affaires de ce type. La durée moyenne d’une
procédure pour viol sur mineurs de moins de 15 ans est de... 7 ans et 9
mois. Je conçois qu’une instruction bien menée implique un travail
fouillé et consciencieux, mais près de 8 ans... ça donne une idée de l’écart qui sépare les priorités annoncées par démagogie et la réalité.
"Alors pourquoi monter en épingle trois affaires pour décrédibiliser un
article qui dénonce ces pratiques de destruction des pères. Sous entendre à force de dialectique (*) que lutter contre ses
pratiques est renoncer à poursuivre les violeurs est manipulateur, et
c’est tout le sens de votre post. "
Mon commentaire ne vise pas à décridibiliser l’article. Il apporte un complément d’information en revenant sur un point de l’article : celui qui dit que la justice n’accorde aucun crédit au SAP.
Cela ne veut pas dire que dans le cas de séparation de conjoints, les enfants ne soient jamais l’objet de tractations de la part d’un parent ou de l’autre. Comme je l’indique à la fin.
C’est manifestement vous qui tenez à voir les choses seulement en termes de tout ou rien. Au point de taxer les nuances que j’apporte de procédés rhétoriques manipulatoires... voilà qui s’appelle décridibiliser !
Je vous retourne donc la question : pourquoi ce besoin de déformer, amplifier ou extrapoler mon propos afin de décridibiliser mon intervention, et donc balayer du revers de la main les cas où les enfants pâtissent de l’aveuglement de la justice ?