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Commentaire de Nicole

sur Le très controversé Syndrome d'aliénation parentale


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Nicole 1er août 2009 16:31

J’ai beaucoup de mal avec pareilles généralités non fondées : la position victimaire, capital bien géré...vous évoquez fort justement Martine Nisse ; le livre collectif auquel elle a contribué « psychothérapie des victimes »(Dunod 98) évoque des études selon lesquelles parmi les personnes qui se retrouvent à la rue, on a un nombre croissant de victimes de maltraitances non guéries, et par ailleurs, on a un exemple intéressant avec le témoignage d’Isabelle Aubry, fondatrice de l’association des victimes d’inceste (je précise que personnellement je suis contre le label « victime » et contre le label « survivant » ; je pense que ce sont des expériences de la personne qu’il est préférable de travailler en thérapie, mais le label en lui-même me semble englober la personne entière dans ce qui est une partie d’elle. J’en reviens à Isabelle Aubry. Son père a été condamné quand elle avait 15 ans, il a fait de la taule, donc les abus ont été reconnus, et même avoués. Il n’en demeure pas moins que c’est une femme adulte qui continue de souffrir des séquelles de ce qu’elle a subi.

En ce sens, je trouve un peu léger le ton limite banalisant « la position victimaire » ; il est ici question de parcours individuels puisqu’il s’agit de maltraitances, et si lorsqu’il est question de groupes, on assiste parfois à des abus de la position victimaire, sincèrement, je ne vois pas bien à quoi vous vous référez quand, dans le cadre de l’article, vous posez cette réflexion.

Par ailleurs, je ne vois pas non plus comment une démarche thérapeutique pourrait rendre malheureuses des personnes épanouies et heureuses. La simple inversion présuppose qu’elles étaient manipulables, et donc pas si heureuses que ça. Sinon, elles seraient parties en courant en se rendant compte qu’on ne leur faisait pas de bien.

Cela étant, je pense que la « victimologie » est un business lucratif. Une niche. Un vrai psy me semble devoir être capable de dire rapidement à une personne s’il se sent les ressources de l’aider ou non, et s’il ne les a pas, de l’adresser à un confrère qui lui parait mieux correspondre.


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