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Commentaire de E-fred

sur Des petits trous, des petits trous... pour des hommes devenus de simples numéros (4)


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E-fred E-fred 1er août 2009 16:32

Encore bcp chose que je viens d’apprendre avec cet article ...

 IBM...la presse n’a pas fait grand cas du livre en 2001...

En ce qui concerne « l’idéologie US début XXème », j’étais tombé sur ce film :

« Naissance d’une nation »,
hallucinant le truc...j’ai cherché sur wiki :

Il y a un parti pris de la part du réalisateur. L’affiche du film présentant un chevalier du Ku Klux Klan est là pour le rappeler. Griffith nous montre les Noirs du Sud heureux de leur condition d’esclaves, l’esclavage n’ayant rien de monstrueux, étant au contraire une condition souhaitable. C’est pourquoi ces Noirs sont prêts à combattre avec leurs maîtres contre les fédéralistes. Les Nordistes, et les Noirs les ayant rejoint, sont vus comme des barbares capables des pires atrocités. Le Ku Klux Klan est présenté comme un organisme libérateur, qui permit de mettre fin « à l’anarchie du régime noir » qui sévissait dans le Sud. Peut-être que les origines de Griffith (il est né dans le Kentucky) ne sont pas étrangères à cette vision des choses[réf. nécessaire]. Griffith prétend s’appuyer sur plusieurs sources, dont le livre de Thomas Dixon The Clansman, et sur les différents travaux d’historien du président en place à cette époque Woodrow Wilson. C’est après avoir assisté en 1915 à la projection de ce film que William Joseph Simmons décida de recréer le Ku Klux Klan.

Griffith a construit le scénario de son film à partir de l’ouvrage d’un révérend raciste, et les figures de fourbes et de malfaisants y sont systématiquement campées par des Noirs.

D. W. Griffith fait le scénario avec Thomas F. Dixon Jr.

Thomas Dixon, auteur du roman The Clansman qui inspira le film était un ancien camarade de classe du Président Woodrow Wilson à l’université. Dixon organisa une projection privée  pour Wilson, les membres de son cabinet, et de leurs familles. Wilson aurait dit du film « c’est comme écrire l’histoire avec la foudre . Et mon seul regret est que tout cela est terriblement vrai ». Dans Wilson : la nouvelle liberté, Arthur Link cite l’assistant de Wilson, Joseph Tumulty, qui dément que Wilson ait dit cela et affirme également que « le Président ignorait complètement la nature du film qu’on lui présenta et, à aucun moment, aurait exprimé une approbation à son sujet »[3] . Dixon lui-même fut apparemment à l’origine de la citation reprise très souvent dans la presse et qu’il aurait tiré d’une autre source. Dixon est allé jusqu’à promouvoir le film comme « approuvé par le gouvernement fédéral ». Quand la controverse du film s’est étendue, Wilson écrira qu’il désapprouve cette « production malheureuse »[4]. Le film suivant Intolerance fut une réponse de Griffith aux attaques de la critique et de l’opinion.

 info sur Wilson « démocrate » :

Malgré les contraintes du service militaire national, les 400 000 soldats noirs ont été affectés dans des régiments particulièrement exposés ou, au contraire, relégués à des tâches subalternes. Dans la marine, par exemple, ce sont les noirs qui sont aux cuisines.

Woodrow Wilson durant ses mandats conforte les blancs du Sud dans une idéologie ségrégationniste.

W.E.B. Du Bois dénonce dans le journal NAACP la ségrégation que subissent les noirs dans le Sud. Woodrow Wilson répond « Segregation is not a humiliation but a benefit, and ought to be so regarded by you gentlemen. » (La ségrégation n’est pas une humiliation, mais un avantage, et devrait être considéré comme tel par vous, messieurs).

Parlant de l’Histoire du peuple américain, une citation reprise dans le film Naissance d’une nation, Wilson déclare : « The white men were roused a mere instinct of self-preservation… until at last there had sprung into existence a great Ku Klux Klan, a veritable empire of the South to protect the southern country. » (Les hommes blancs ont suscités l’instinct de l’auto préservation… jusqu’à ce que naisse, finalement, un grand Ku Klux Klan : un véritable empire du Sud pour protéger les États du Sud de l’Amérique).

 Woodrow Wilson n’hésite pas à ordonner des interventions armées en Amérique centrale et dans les Caraïbes pour faciliter le transfert. Il déclarait, en 1901 : « No Nation can live any longer to itself and the West would necessarely dominate the East. The East is to be opened and transformed, whether we will it or no ; the standards of the West are to be imposed upon it"[1] : le modèle occidental peut être imposé par la force, que les nations concernées le veuillent ou non.

À Haïti, il fait intervenir les Marines le 28 juillet 1915 à la suite de l’assassinat du président et dictateur Vilbrun Guillaume Sam. Sous la supervision des Marines, la législature d’Haïti élit le candidat de Wilson, Philippe Sudré Dartiguenave, qui signera un traité faisant de jure d’Haïti un protectorat américain [2].

Au Nicaragua, des troupes américaines seront stationnés dans le pays tout au long de l’administration Wilson, choisissant le président nicaraguayen et forçant le pays à la signature du Traité Bryan-Chamorro portant principalement sur le canal de Panama.

J’ai l’impression qu’on pourrait parler d’Irak et d’Afghanistan...


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