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Commentaire de morice

sur Des petits trous, des petits trous... pour des hommes devenus de simples numéros (4)


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morice morice 2 août 2009 15:00

On est plusieurs sur ce fil à ne pas être du tout d’accord avec l’auteur


libre à vous, le problème c’est que c’est un fait ACQUIS pour les historiens : mais vous savez, quand on a Pierre Bellemare comme référence culturelle, rien ne m’étonne...

1. IBM et l’holocauste : une étude fondée

Suite à quelques recensions négatives, telle que celle de l’historien Peter Hayes [1] , à laquelle Black eut un droit de réponse [2] , certains ont bien rapidement conclu que les travaux de Black n’étaient pas fondés. Par la suite, ces quelques critiques soit se sont rétractés, reconnaissant leur erreur, soit ont été eux-mêmes dénoncés comme fort peu scrupuleux [3] .

Aujourd’hui, les travaux de Black sur les liens, certes non causaux, entre IBM et l’holocauste sont reconnus par des spécialistes éminents [4] , comme Saul Friedländer qui écrit :

« L’étude de Black n’est pas sans intérêt ; elle contient une mine de détails inconnus ou peu connus. L’auteur montre de façon convaincante les efforts incessants fournis par IBM pour maximiser ses profits en vendant ses machines et ses cartes perforées à un pays dont les actes criminels allaient bientôt être notoirement reconnus. De fait, Black démontre avec une grande précision que le propriétaire quasi divin de cette corporation, Thomas Watson , était insensible à la dimension morale de ses affaires avec l’Allemagne de Hitler et pendant des années a même entretenu quelques affinités avec le régime nazi. Le marché allemand était essentiel pour les activités d’IBM en Europe, et Watson était prêt à tout pour garder le contrôle de sa filiale allemande, Dehomag, même quand des officiels nazis haut-gradés furent introduits au conseil de direction. Il ne cessa jamais, même quand il devint clair que le système de tableaux d’IBM aidait au recensement des victimes.[5] »
Dans ce même article de Friedlander, on peut lire que
« l’utilisation de systèmes IBM, en particulier les machines Hollerith à cartes perforées, pour des opérations de recensement ultra précises et détaillées, ont permis aux Nazis de rapidement identifier et localiser les Juifs destinés à la déportation et l’extermination. Cette question n’est pas nouvelle. Elle fût documentée en détail dans une étude datant de 1984 publiée par deux historiens allemands, Götz Aly et Karl-Heinz Roth , sous le titre « Die restlose Erfassung » (Le contrôle total) [6] [7] . »

On notera d’ailleurs que le livre des historiens Götz Aly et Karl-Heinz Roth, traduit en anglais en 2004 et préfacé par Edwin Black, approfondit la question de la technologie statistique appliquée au recensement « des Juifs , des Roms et d’autres personnes d’origine non-allemande » [8] par les nazis.


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