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Commentaire de skirlet

sur Pourquoi nous parlons mal l'anglais !


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skirlet 5 août 2009 01:00

Pour le serbe et le russe j’en ai parlé au conditionnel.

Je sais reconnaître le conditionnel, mais je voulais préciser :¤)

Si j’arrive à trouver le temps en bouclant certains projets je m’y mettrais.

Question un peu indiscrète (vous n’êtes pas obligé de répondre) : avez-vous jamais été passionné par une langue ? Car dans ce cas, on ne raisonne pas en ces termes-là : on bouscule les projets existants et on place l’apprentissage quelque part dans les 24 heures nycthémérales  :¤) Même 10 minutes par jour permettent d’avancer, si on a vraiment envie. Mais vu que nul besoin vital n’existe pour l’apprentissage de ces langues...

J’aurais d’ailleurs préféré apprendre l’ancien slave sans avoir à me préoccuper de choisir entre le russe ou le serbe.

Hélas, il est non seulement plus compliqué que le russe, mais également très mal compris par les Russes (je ne parlerai pas des Serbes, car je ne parle pas leur langue).

Si on doit éviter tout ce que l’église catholique à touché et bien nous ne sommes pas sortis de l’auberge étant donné que cette religion a façonné durant des siècles la civilisation européenne.

Oui, et c’est bien dommage. Heureusement, elle n’a pas « façonné » toute l’Europe. Mais vu que la communication pose problèmes au Vatican même, car tout le monde ne maîtrise pas suffisamment le latin...

A son époque, donc il n’y a pas si longtemps, les personnes cultivées communiquaient couramment dans cette langue.

Couramment ?.. Je connais des personnes cultivées de son âge, et d’après ce qu’on m’a expliqué, les cultivés faisaient souvent ce que s’appelle « humanités », mais de là à communiquer couramment... Je me renseignerai davantage, cependant cela me paraît exagéré.

Par ailleurs le latin représente aussi la langue du droit romain duquel découle en partie notre système juridique.

Le code d’Ur-Nammu est encore plus ancien, et celui de Hammurabi aussi, qui "n’est pas seulement une œuvre exceptionnelle par sa conservation mais aussi par son contenu qui a été réutilisé pendant plus de 1 000 ans". Mais personne ne propose d’apprendre le mésopotamien pour cette raison ;¤)

Par exemple les espérantistes sont préoccupés de pouvoir parler une langue neutre dans un état d’esprit égalitaire.

Certains, oui. D’autres l’utilisent pour communiquer, comme moi-même à mes 20 ans :¤)

Mais ça ne marche pas ainsi. Tout pôle dominant exporte sa langue, cela a fonctionné ainsi depuis la nuit des temps et ce n’est pas près de s’arrêter.

Ça me surprend toujours, quand les habitants des pays avec une tradition de la démocratie défendent les rapports de force dans le domaine des langues... Si on proposait d’abolir la Sécu et se dém... euh, se débrouiller chacun pour soi, il y aurait beaucoup de protestations. Mais dès qu’il s’agit des langues, nombreux sont ceux qui se mettent à plat ventre devant le plus fort. Comme l’a dit un sage, « si tu rampes comme un insecte, ne t’étonne pas qu’on t’écrase ».

Si parler l’anglais ne me dérange pas je serais en revanche atristé de voir la langue française s’appauvrir progressivement pour devenir au fil du temps pour devenir une langue de deuxième catégorie.

Et pourtant, ceci explique cela. Une culture qui domine uniformise le monde. Tenez, un peu de lecture (non obligatoire) : une nouvelle de Poul Anderson, un des rares écrivains qui soignent la question linguistique dans ses oeuvres. C’est de la science-fiction, mais très « réaliste » sous plusieurs aspects.
http://skirlet.free.fr/Maintendue.rtf

L’espéranto amusera sans doute beaucoup de monde, et tant mieux, mais je n’entrevois aucun avenir sérieux à cette langue.

C’est quoi le « sérieux » ? L’espéranto peut exprimer tout ce qu’il faut, et l’aspect ludique ne gâche rien. Et son gros avantage, c’est d’être une langue vivante, avec les gens qui le parlent réellement et non en théorie. Avec une modestie sans bornes qui est la mienne :¤D, je peux dire que j’ai étudié ET le latin ET l’espéranto, et rien ne vaut une expérience. Comme le disait un autre sage, « Grau, teurer Freund, ist alle Theorie, Und grün des Lebens goldner Baum » (Mon bon ami, toute théorie est sèche, et l’arbre précieux de la vie est fleuri).

Si un chef d’Etat maitrisait le latin, une langue réputée difficile, cela signifierait qu’il a aussi le niveau pour s’exprimer correctement dans sa propre langue.

Le hongrois est encore plus difficile, mais je ne sais pas si notre président le maîtrise :¤) Blague à part, la maîtrise d’une langue « difficile » ne signifie nullement la maîtrise de sa langue maternelle, et puis chacun son métier.

Voila aussi pourquoi je trouve intéressant qu’une langue internationale ne soit pas si facile d’accès. Un peu de barrières permet aussi de se prémunir contre les fumistes, ce qui n’est franchement pas plus mal.

Je crains de ne pas comprendre ce passage. Une langue internationale, c’est pour les peuples, pour la communication à tout niveau, pour les doués et moins doués en langue, et non pour quelques personnes triés sur le volet (ça se passe déjà avec l’anglais, car si beaucoup l’étudient, peu le maîtrisent vraiment). Quant aux fumistes, le polyglottisme n’est nullement un gage d’intelligence.

Au fait, ce comparatif entre le contenu en latin et en espéranto ? J’attends impatiemment...


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