En appeler au retour des retraités surprend un peu . On fait avec ce que l’on a. Les retraités ont fort à faire dans les associations diverses. Les anciens ne sont pas de meilleurs enseignants que les nouveaux. On trouve de tout. Le niveau de qualification est plus élevé aujourd’hui. Passer un Capes ou une agrégation ce n’est pas obtenir une licence des années 40 ! J’entends bien que vous placer l’enjeu sur un autre terrain. Celui de l’exemple pour l’apprentissage de la vie, une vie plus calme.
D’abord tous les jeunes ne sont pas tomber dans la violence. Mais il se passe quelque chose de grave. Ce que l’on peut voir c’est une double violence chez les jeunes , l’une
introvertie qui les rend mélancolique, semi-déprimé ; l’autre
extravertie qui les pousse à l’agression de biens ou de personnes. La
solution a trait aux perspectives à ouvrir. C’est la chose la plus
importante à voir me semble-t-il. La responsabilité des adultes, ceux
qui ont des responsabilité politiques et économiques surtout, est
immense.
Oui les temps sont à la révolte. On sent cela. On beau être
pacifiste et préférer d’autres solutions, on comprend que cette révolte
vient de l’injustice sociale énorme et de l’avenir est bouché. On
comprend que la droite a réprimé et continue de le faire mais surtout
on sait que la gauche sensé faire autre chose a trahi les espoirs.
On comprend cela quelque soient les préférences partisanes. C’est cela qui est grave. C’est cela qui pèse lourdement. Cela plombe la jeunesse et par fois les adultes. Regain d’alcoolisme, montée de la violence intra-familiale contre les femmes, etc...Une régression s’enclenche.
Morale et politique.
Vous évoquez la première à réhabiliter dans les pratiques plus que dans le verbe et la seconde en critiquant, à raison , la répression de N Sarkozy.. Certes c’est un aspect. Un autre aspect est à pointer : La perte de transcendance politique s’est répercutée sur la morale
qui est apparue comme hypocrite, superficielle. Car la morale ne
saurait remplacer le politique. L’une et l’autre ont leur place mais
chacune a sa place.
Il y a une crise du sens qui s’ajoute aux crises
multiples actuelles : crise financière, crise économique, crise
sociale, crise alimentaire, crise écologique, crise géopolitique. Il y a une perte de l’ordre symbolique du à la marchandisation du monde. La morale contemporaine comprise des jeunes est : 1 Il faut être compétitif pour vivre , la fraternité et l’égalité c’est les mots des anciens ; 2 Tout se vens et tout s’achète. Nous vivons même une période de relativisme culturel et juridique qui va transparaitre avec le débat sur la burka. Si vivre enfermé sous voile intégral est une question de liberté individuelle à respecter alors vivre nu - son contraire - devrait être possible partout. Fermons rapidement la parenthèse incongrue !
Retour au sens .
On ne donnera pas un sens à la jeunesse si des solutions ne sont pas
données à ses crises. Pour donner le gout d’entreprendre comme
d’apprendre il ne faut pas montrer que les adultes s’accomodent de
laisser une société fermée avec que des petits boulots mal payés sauf
pour les meilleurs .Autrement dit il importe de partager le travail et
les richesses, pas de travailler 60 heures par semaine comme un
addictif sarkozien du toujours plus au travail mais de faire en sorte
que tous puisses participer à la production de l’existence sociale
puisqu’en société nul n’en est exempt (sauf exceptions). Si cela n’est
pas fait il y aura d’autres violences, plus importante encore. Il ne
faudra pas s’étonner.
Débattre, décider, agir pour le changement !
CD