Chère Circé
Bien entendu nous ne sommes pas d’accord, ça n’est pas fait pour m’étonner. Mais ce qui m’étonne davantage c’est que vous ne me lisiez pas avec autant d’attention que je le fais de vous.
En effet, vous vous méprenez sur mon allusion à la création de richesse. Je ne parlais évidemment pas de la vôtre, mais de celle de la France que notre système administratif largement hypertrophié ne concourt pas à créer, voire empêche parfois de créer par le secteur privé tant son inflation de réglementations est dévoreuse d’énergie...
Par ailleurs, je maintiens que le reproche que vous faites globalement au système ne présente aucune exemplarité spécifique à Orléans et que donc il s’agit bien de votre part d’un procès d’intention fait en direction d’une cible locale particulière.
En l’espèce, c’est cette malhonnêteté intellectuelle que je vous reproche : le fait de lier les disfonctionnements de la société capitaliste à une ville qui, comme les autres, vit sous la contrainte de ce « système », mais qui est loin d’en être l’illustration.
On pourrait en dire tout autant et sans doute encore davantage à propos de Paris, dont pourtant la municipalité est socialiste, ou même de certaines municipalités communistes.
C’est tout le développement économique, occidental ou pas, qu’il faut repenser sur la base de valeurs essentielles où le profit ne serait plus le critère principal. Et en la matière, Orléans est précisément un exemple, modeste sans doute mais existant et méritoire, notamment en étant l’une des toutes premières villes de France à avoir mis en place un AGENDA 21 dont vous omettez soigneusement de souligner l’intérêt.
Ceci dit, votre droit de libre expression ne me cause aucune « souffrance », si ce n’est celle de la compassion que j’éprouve à vous voir vous fourvoyer en développant des arguments hors sujet. ;c)