Au risque d’être en rupture avec mes prédécesseurs dans les commentaires de cet article, et par conséquent d’être vilipendé, voire voué aux gémonies, je l’avoue sans honte : j’ai aimé ce livre. Et cela, bien avant qu’il ne devienne un best-seller. Mais peut-être est-ce dû à ma naïveté de sous-éduqué (bac-3) ou à mon absence d’esprit critique ?
J’ai aimé ce livre parce que, n’en déplaise à certains contempteurs trempant un peu facilement leur plume dans l’acide de la critique, tous les personnages qui y sont décrits existent bel et bien. Je les ai rencontrés, ici ou là au cours de mon existence, et plus nombreux que ne le laisse supposer l’auteur de ce papier (au demeurant très bien écrit, et partant d’autant plus redoutable). Je les ai rencontrés durant mon parcours professionnel, dans des associations, lors de cocktails. TOUS, à une exception toutefois : la gamine surdouée (les seuls surdoués que j’ai connus l’étaient au... foot et au... violon (concert avec Menuhin). Mais cette concierge existe, même si dans la vraie vie, elle est paysanne ou aide-soignante. De même que le Japonais, rencontré naguère à Montparnasse (mon Japonais était... Brésilien) dans un très vaste et très chic appartement orné de nombreuses oeuvres d’art, du temps où cet humaniste gagnait des concours hippiques internationaux.
Je n’irai pas voir le film, mais je relirai assurément le livre avec un grand plaisir. Pour y retrouver ces gens qu’il m’est arrivé de côtoyer à défaut de le fréquenter.