Intéressante réflexion qui explore des aspects méconnus mais opérants, des mécanismes de la justification raciale.
Cette approche économique et concurrentielle de la justification raciale de l’infériorité supposée de l’autre dévoile, il me semble, une certaine dimmension instinctive, une animalité non assumée et opportune, qui fait de la race une excuse possible et facile, mais pas une exclusivité.
Dans une configuration d’uniformité ethnique les mêmes mécanismes continuent de jouer et les justifications glissent vers des éléments différents comme le territoire, la condition de naissance, les appartenances politiques, mais il est vrai que l’ethnicité est le premier ressort sur lequel s’appuie la justification des comportements de déni.
Dans les sociétés ou la survie du groupe nécessite la cohésion et le concours de chacun des membres de ce groupe, les différences y compris ethniques devraient passer au second plan et finir par n’être que des signes distinctifs communs comme la taille, la pilosité, la couleur des cheveux et des yeux.
Le problème que vous posez c’est que la France est de fait une société multi-ethnique confrontée aux défis de la mondialisation dans un contexte économique des plus sévères. Il faudra bien tôt ou tard abandonner les vieux réflexes de préservation et comprendre que c’est dans l’intérêt de tous de faciliter l’émergeance des têtes pensantes de demain.
Pourtant l’accentuation de la pression concurrentielle donne l’effet inverse, le recours massif au communautarisme ethnique, le cloisonnement culturel et le repli sur soi dans un individualisme forcené. Ce n’est pas un paradoxe mais un suicide collectif...
Là où on serait tenté de penser que les dits « intellectuels » sont à même de comprendre que la cohésion est vitale dans le contexte actuel, on ne les voit que trop agir dans le sens contraire. Les clans familiaux et le tribalisme de parti sont aussi répandus en France qu’en Afrique...