Du racisme, partie 1
Bonjour. L’inconvénient du mot racisme est qu’il renvoie à quantité d’éléments, de faits, de propagandes, de dénis, de prises de postures accusatoires jusqu’à expiatoires, et finalement se transforme aujourd’hui en une forme de critère fourre tout mais « fiable » pour s’expliquer et comprendre « le réel ». Aussi je vous propose quelques outils critiques, sur plusieurs articles, pour sortir un peu de l’usage de l’explication et de la réduction du réel par l’idéologie du racisme.

Commençons par les fondamentaux : Selon la philosophie de Descartes et des lumières où tout homme est pourvu de raison, l’humain véritable est sa pensée. La célèbre phrase, Cogito ergo sum, dont la traduction littérale est " Je pense Je suis" de façon affirmative, amène directement au fait que la voix que vous entendez dans votre tête en ce moment même en lisant cette ligne, votre voix, est votre véritable vous même. Essayez une petite fois de vous entendre penser " Je pense Je suis ", en y mettant un peu d’affirmation et l’on se rend vite compte qu’effectivement, il y a du vrai.
Cette vérité sur le fait que l’humain pense et est ce qu’il pense est le socle de l’assimilation française. C’est à la fois le véritable pied d’égalité de la nature humaine et le véritable adversaire de l’usage le plus fréquent de "l’explication" par la race ou l’origine pour disqualifier ou rabaisser moralement, intellectuellement, professionnellement, sexuellement, une ethnie, une race, et par voie d’extension une appartenance identitaire ou une origine culturelle.
D’autres propagandes servent, sous couvert d’anti racisme, a néanmoins coloriser et l’expression et la réception/ compréhension/ estime de l’expression d’une pensée en fonction de l’appartenance ethnique de l’émetteur de cette pensée.
Il en va par exemple du système de notation actuel dans l’école public, qui sous des allures de morale sociale dénie la possibilité d’être, même dans l’expression de son travail scolaire par la pensée, au delà de ce que l’on voie de soi et de la situation sociale de ses parents.
Les notes de complaisance, les changements de règles pour adapter l’enseignement aux difficultés "sociales", le rejet des savoirs formels, comme la grammaire, les mathématiques, etc.. dont la particularité dans les domaines du savoir est d’être vraie et référente bien au delà de son appartenance identitaire et de son lieu de vie, ne sont à chaque fois qu’une manière ou de détourner l’élève d’une juste mesure de l’expression de sa pensée, tout en expliquant à l’enfant qu’il est, au sens cartésien, non pas ce qu’il pense et fait de sa pensée ( donc de lui ) via ses efforts scolaire en étant noté et en progressant sur une règles stables, fiables et valables pour tout les citoyens, mais l’expression notée pour partie sur le critère de sa couleur de peau, des identités qui vont avec, et en règle général, uniquement ce que l’on voit, sait déjà et entend de lui.
La vérité philosophique est que tout humain est ce qu’il pense et est pourvu d’un champs d’extension de sa conscience, de son être pensant, de sa capacité a se découvrir des talents, des goûts, des capacités monnayables sur le marché du travail mais aussi pour ses loisirs, et bien d’autres choses s’il est placé dans les conditions optimum pour les apprendre ou se les réassimiler selon Platon dans "Le Ménon", où il fait la démonstration qu’un esclave, le plus bas échelon de l’échelle sociale de son époque, connait les mathématiques sans les avoir apprises à conditions de lui permettre de s’en réapproprier la logique par la suite de questions adéquate.
A titre d’exemple extrême sur la capacité de l’esprit humain à l’évolution de sa pensée, même un trisomique au vingt et unième chromosome surnuméraire peut, si on l’encadre d’adultes pour jouer sur son mimétisme à l’environnement humain, et si on l’incite à l’effort, apprendre à lire raisonnablement et parler de façon certes particulière, mais pour néanmoins s’exprimer de façon explicite et cohérente.
Le même enfant, vous décrétez qu’il n’est bon à rien, le laissez baver bourré aux psychotropes, entouré d’autres trisomiques qu’il va imiter, et vous finissez par avoir sordidement raison. Toute ressemblance avec un enfant scolarisé "normalement" et celui livré a à la rue et au shit étant purement fortuite.
La culture Française depuis sa révolution, organisée par des lumières dont les principales traduisaient le grec, est basée sur le même principe, le refus de considérer le serf, le paysan, l’humain, uniquement à l’aune de son manque de moyen d’apprendre et de réfléchir, harassé par le labeur, mais à celui de son potentiel d’évolution et de libération par le savoir. Si vous prenez les phrases prononcées par les nobles avant la révolution sur les gens "de peu et du peuple" à l’époque, et celles que l’on prononce parfois sur les banlieusards ou les français encore regardés comme des immigrés d’aujourd’hui, les similitudes dans le déni de l’autre à être aussi capable que soi d’apprendre et d’évoluer par le savoir sont, qu’elles soient sentencieuses, craintives, haineuses ou compassionnelles, les mêmes.
Inutile de dire que l’éducation national telle qu’elle se voyait à l’époque, était une révolution en marche pour libérer les potentiels des français tout autant que des ordres établies maintenant leurs assises multi-séculaires sur l’ignorance des masses. C’est l’idéal de la liberté selon Condorcet, le citoyen ne doit plus être soumis par ses ignorances et avoir le choix critique.
Le non sachant et l’illettré(e) sont comme l’esclave, vivant dans la crainte animal du monde hostile et des forces qui lui dépassent l’entendement, obligés de se trouver un maître pour lui indiquer la route de sa vie, mais leurs chaînes sont invisibles et ne peuvent se briser qu’avec ce qui leurs reste de volonté après une dure journée de labeur à servir.
Et c’est une des raisons première pour laquelle aujourd’hui, quand on compare l’évolution de la France par la suite, nous sommes dans un pays dont la modernité quotidienne et banale est en vérité issue des siècles d’efforts libérateur et progressistes, d’abord scolaires, puis de recherches, puis professionnels, des générations précédents les nôtres, entouré de pays qui après les guerres napoléoniennes pour la plupart, quand ils ont vu ce que cela donne une armée d’hommes libres et mieux instruits, ce sont dit qu’il y avait du bon dans les lumières, la liberté d’expression, le débat notamment scientifique, l’idée que dieu est une hypothèse dont on peut se passer via Laplace, et l’absence du déni du potentiel humain car "dieu seul décide où le génie apparaît, mais malheur à lui s’il nait borgne au royaume des aveugles..."
Néanmoins, une autre vérité formelle explique que là où l’humain ne perçoit l’autre qu’au travers de ce qu’ils connait de lui même, et souvent qu’au travers de sa "façon de penser quotidienne", il en va de même pour les parents vis-à-vis de leurs enfants. Il est très difficile pour un mineur de fond, voire impossible, de se rendre compte par lui même que son enfant à le talent d’un grand médecin. Tout comme il est très difficile à un immigré d’imaginer que son enfant a les capacité d’un grammairien d’une langue qu’il maitrise si mal lui-même.
Au travers d’eux-mêmes, les parents peu ou mal sachant tout comme les ouvriers qualifiées et les intellectuels pointus, tous sont dans l’impossibilité de voir le réel potentiel d’évolution de leurs enfants, et quand la famille, l’éducation nationale et la société remplissent mal leurs rôles, quand les potentiels ne s’avèrent pas, ne s’affirment pas, pour quantité de raisons, non seulement l’enfant devenu adulte vit plus mal en ignorant de quoi il est capable dans une vie en dessous de son véritable potentiel, ce dernier que finalement personne n’a pu ou voulu voir, pour lequel personne ne s’est donc battu, ou en lequel l’enfant lui même n’a pas cru, ou ne s’est pas senti la force ou en situation de l’avérer parce que.
Mais là encore, le racisme idéologique profite de cet état de fait pour donner une explication raciale ou ethnique, pour mieux nier à l’autre et/ou à soi-même son potentiel, sa capacité d’évolutions, sa singularité tout autant que son accès à la conscience d’un vrai avérée et d’avoir raison. On s’explique soi-même et par voie de conséquence l’autre par son corps, son appartenance identitaire, et on finit par se voir et ne voir l’autre, à se comprendre et ne comprendre l’autre, majoritairement qu’au travers de ce prisme racial et identitaire.
Aujourd’hui, dans cette période de troubles conflictuels issus de la mondialisation, cette vérité philosophique définissant tout humain comme d’abord naissant ignorant dépendant, puis devenant un être pensant vivant au travers de son corps une expérience d’évolution sur l’espace temps de sa vie terrestre, est la plus crainte des vérités en France selon" l’ordre établi", et même ailleurs.
Elle induit que le racisme n’est pas que la haine de l’autre, le repli identitaire et l’affirmation de la supériorité de sa race (et des identités et communautés de pensées attenantes), sur celle de l’autre pour mieux s’autoriser à le traiter en sous humain corvéable à merci ou en chose à plaindre ou à craindre selon son sentiment de force identitaire comparé, mais aussi la conscience que l’autre est en potentiel son égal, et qu’il faut lui nuire pour l’empêcher d’avérer ce potentiel, au sein d’une même société, pour ne pas rentrer en concurrence avec lui sur les places les plus enviables ou sérieuse en détention de pouvoir, tout en lui laissant autant que possible les tâches les plus manuelles et considérées comme pénibles et ingrates.
Le lot de consolation étant de lui offrir cave canem, des ventres pleins sous des cervelles vides comme le préconise Lao Tseu, du choix dans le supermarché, le sport comme moyen de reconnaissance positive, une place sur la photo people éphémère, des loisirs aliénants ou défoulants, mais rien d’intellectuel.
Cela fonctionne surtout si l’autre vient d’un pays sans culture du livre, sans recherches ou aux paradigmes métaphysiques défaillants face à la science. Et encore mieux si l’immigré n’est pas un ignorant qui veux savoir, mais mal sachant arrogant du haut d’un savoir inutile, inefficace, ou peu propice à la modernité scientifique.
Cette nuisance est contraire a l’idée d’une France fidèle à elle-même et à son héritage révolutionnaire, qui doit sa singularité, sa vitalité et sa capacité à constamment assimiler et affronter le moderne au fait qu’elle a toujours cherché jusqu’à la fin des années 80 à faire s’affirmer le potentiel humain de chaque citoyen, sans distinctions, et au delà du mépris et des conflits de castes, de classes sociales et des communautés au sein de sa francophonie.
Notre intérêt souverain est que le jour où nous tombons malade, nous avons besoin de vivre dans une société capable de trouver et d’avérer les potentiels des meilleurs médecins, quel que soit le corps sous la blouse et le nom qu’il porte dessus. Cela peut être une question de vie ou de mort, aussi demandez-vous, vous préférez être soigné par celui qui a eu son diplôme parce qu’il est né français et en a le talent avéré, ou pour des raisons de quota social, d’argent des parents qui ont payé les redoublements, ou autres pistons en méthode de discrimination pour le job ?
Et d’une manière générale, n’avons-nous pas besoins d’un spécialiste fiable et spécifique au problème rencontré, et même plusieurs pour pouvoir comparer leurs réponses et nous faire notre propre opinion, et ainsi pouvoir utiliser notre liberté pour faire un choix ? Pouvons nous nous permettre, si nous voulons évoluer dans la mondialisation et la compétition mondiale, de laisser pourrir pour des raisons raciales et communautaires déguisées, le potentiel d’évolution des humains francophones ?
Qui peut savoir si "Dieu n’a pas déjà donné le génie" de la recherche, celui dont la découverte va améliorer notre vie, à un enfant de banlieue, ou dans une ruralité abandonnée, ou dans un dom-tom, ou encore trop près de la fumée de cannabis de ces parents, et qui tel un germe d’avenir flétrissant dans la sécheresse de nos préjugés, nous laisse indifférent, nous ramenant à l’état d’aveugles du coeur, le condamnant sans savoir à quel point en le regardant devenir cet autre que nous ne jugeons que sur ce que l’on en voit négativement, nous nous amputons nous même des chances d’un meilleur avenir collectif en ne nous donnant pas les moyens pleins et entiers d’installer les règles d’une société et d’une communauté de destin réellement en lutte pour l’épanouissement du potentiel humain francophone, sans distinctions.
Amicalement, barbouse.
PS : dans les prochains, si ils passent, je propose à votre attention la suite, où l’on regardera la conscience animale d’appartenir à une race chère à Gustave Le Bon, son lien avec l’instinct de survie, le genre d’instinct que l’on ne détruit pas avec des discours sur "les races ça n’existe pas", puis la construction narrative et identitaire de l’individu dans son rapport au semblable et au dissemblable. Et pour finir la spécificité et la diversité du racisme anti blanc occidental.
45 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON