vous pouvez néanmoins remarquer qu’il y a des vérités humaines au dessus des particularités raciales
Pour ma part, je ne considère pas les particularités raciales comme déterminantes – sauf pour le racisme épidermique -, mais bien les particularités culturelles. Les « vérités humaines au dessus des particularités raciales » ne sont que de peu de poids face aux frictions inhérentes à la cohabitation, aux différences de mœurs, de coutumes et de structures mentales.
Vous disiez tout à l’heure « tous ces sujets se francisent ou sont assimilables », mais croyez-vous sincèrement que la perception de la femme telle qu’elle est vécue dans la cellule familiale est susceptible de francisation globale – je ne parle évidemment pas des cas individuels qui ne sont significatifs de rien ? Ce n’est qu’un exemple, bien sûr, mais j’aime bien travailler dans le concret.
En outre, il existe toute une immigration qui se situe hors de toute référence française ou républicaine. L’écrivain Paul Nizon en parle dans « Le ramassement de soi », Ed. Actes Sud, 2008 :
« Le dégrisement que je ressens à Paris et qui frise souvent l’insupportable, je crois qu’il est une conséquence de cet afflux démesuré en provenance du tiers monde… » « Ce qui a lieu à Paris en ce moment, je pense que c’est bel et bien un déferlement de la périphérie sur le centre. Ils ne sont pas les messagers d’un autre monde qui cherchent ici asile ; ce ne sont pas des hommes en grand nombre qui viennent faire l’apprentissage de Paris ou de l’Europe. Ce sont des pans entiers de l’Afrique, du tiers monde et du quart monde, qui se déversent chez nous, voulant à peine savoir où ils sont et nullement disposés à travailler à leur intégration ; ils installent leur Afrique ou autre en plein Paris, que cela nous convienne ou non. »
Ce texte date de… 1983, c’est assez dire que le mal est ancien, donc enraciné et que le phénomène est né puis s’est développé hors de toute prise de conscience des pouvoirs publics comme de l’opinion.
Il y a donc en France qui zones qui n’ont plus de français que l’appartenance territoriale, de véritables enclaves étrangères, que seule la dispersion de leurs occupants sur l’ensemble du territoire national permettrait peut-être de résorber.
Encore que les expériences de cette nature que j’ai connues se soldaient par un retour de 90 % des anciens occupants dans les six mois. Après tout, ce communautarisme que certains nient, que d’autres combattent reposent, qu’on le veuille ou non, sur un principe aussi ancien et universel que l’humanité elle-même Qui se ressemble s’assemble.
Il faudrait peut-être en tenir compte avant de mettre sur pied des politiques d’intégration artificielle et arbitraire.