Bonsoir.
Mon dernier post sur le sujet parce
qu’après ça va vraiment tourner au dialogue de sourd.
Non je ne confond pas. Je ne faisais
pas référence à ces états de choc « médicaux » dans
la mesure où je n’y suis pas ou très peu confronté. Quand
quelqu’un est déconnecté, la meilleure chose à faire est
d’attendre qu’il se reconnecte. Qui plus est, je me méfie des
« syndromes » médicaux décrivant des états
psychologiques complexes, tout comme je me méfie de la plupart des
définitions du DSM ; par expérience, elles sont réductrices et
n’influencent guère la prise en charge. Mon point principal est :
aborder la souffrance psychologique concomitante à un traumatisme
réel, physique, émotionnel, somatique, n’est pas en soi
déresponsabilisant. J’ai vu un paquet de pseudo John McLane se
sentir mieux après une séance, et être plus proche d’eux même en
pleurant qu’en roulant des mécaniques pour la galerie. Mais je n’ai
pas pris la précaution de les filmer, donc il faut me croire sur
parole. Ou ne pas me croire.
Maintenant le vrai débat.
« Déviriliser » est un terme étrange. Une femme
peut-elle assumer un traumatisme sans trahir sa nature profonde ?
Peut-elle obtenir la rédemption citoyenne que procure l’épreuve
dûment surmontée dans le sang, la sueur et les larmes viriles, elle
qui en est naturellement dépourvue ? J’imagine que vous voulez
simplement dire qu’en incitant ses membres à se plaindre et à
chercher l’arbitrage de la justice dans leurs contentieux, réels ou
imaginaires, la société en fait au bout du compte des timorés, des
pleutres et des moutonniers inaptes à assumer les épreuves de la
vie et la démocratie dont ils ont hérité.
Je ne suis (suivre) pas ce raisonnement
non plus. Si on veut une société de citoyens responsables et
concernés, il faut que ceux-ci s’y sentent impliqués, qu’ils aient
le sentiment que leur action influence leur sort et celui de leur
entourage. On se bat bien pour des gens que l’on connaît et dont on
se sent solidaire. On se bat mal pour des inconnus et des concepts.
On adhère à un projet ou à un groupe si on s’y sent respecté.
Malgré tous leurs défauts, les américains estiment souvent que
leur société est juste dans le sens où elle leur offre une chance
véritable de réussir. Donc ils y adhèrent.
Et puis en termes de « fuck the
law, do it yourself », les grands exemples nous viennent aussi
des Etats-Unis : Charles Bronson dans le « Justicier dans la
ville » et Clint Eastwood dans tous les Dirty Harry. Voilà des
réponses viriles et assumées aux aléas de l’existence. Et des
citoyens comme on les aime.
Bon, bonsoir. Bon article quand même,
l’un dans l’autre, qui a suscité de l’intérêt.