@Halman
De l’utilité à l’utilitarisme, de l’utile à l’inutile, de la simple modernité au modernisme paroxysme de modernité... c’est le problème que pose cet article !
Il ne s’agit pas d’être contre la science et la technique si sont utile et nécessaire à l’humanité pour évoluer ; de nier les progrès de la science pour l’humain, notamment d’un point de vue médical, et qui sont un fait réel ! Mais voilà, ne nous voilons pas la face, toute médaille à son revers, et il est simplement question de dénoncer une certaine dérive de la science vers le « scientisme » croyance que seul la science et la technique peuvent et doivent faire l’affaire, ceci au mépris de la nature et des états de nature dont la nature humaine qui visiblement ne conviendrait pas au rationalisme économico technoscientiste et qu’il faut absolument soumettre !
« Si la science un jour règne seule, les hommes crédules n’auront plus que des crédulités scientifiques ». Anatole France.
Nous y sommes précisément !
C’est simple, on pourrait même dire simpliste, mais pour notre époque moderne au modernisme, celle du changement pour le changement, véritable paroxysme de modernité et plus simple modernité, la science est devenue générique de savoir et du « SAVOIR » et, il n’y aurait plus de « valeurs », comme d’ailleurs de « PRINCIPES », que de nature scientifique et technique ! Au diable l’ontologie, la déontologie, l’éthique et l’altruisme : tous ces acquits intellectuels humains. Renvoyée aux calendes grecques et aux oubliettes de l’histoire la « métaphysique », cette « épistémologie » première, cette première philosophie et interrogation sensée qui sortait l’humain de l’état de pure croyance. Une question se pose : sommes-nous plus intelligent avec notre pléthore de savoirs scientifiques et techniques ? Non, il semblerait que non ; il semblerait même que nous soyons toujours au fond de la caverne avec les ombres qui s’agitent car toujours aussi ignorant de l’humain ; voire même de plus en plus ignorant de l’humain et des principes d’humanité !
Une sérieuse remise en cause épistémologique s’impose car si les progrès de la science, consistent, normalement, et pour une large part en une meilleure compréhension des phénomènes étudiés, ils ont aussi en même temps, et désormais avec le temps et l’expérience nous le savons, pour effets d’invalider tout ou partie des théories et des connaissances, mêmes celles scientifiques, antérieurement admises ! Il en va ainsi de la révolution copernicienne comme des découvertes de la chimie vers 1850 qui ont rendu caduques les principes généralement admis et pratiqués à cette époque ; de même pour le darwinisme, pour les balbutiements de la génétique ou la révolution pasteurienne qui ont bouleversée, elles aussi, bon nombre de « croyance » de l’époque. Mais la rupture est encore plus profonde lorsqu’à partir des années 1880, les nouvelles orientations des recherches mathématiques et de la physique en viennent ruiner les fondements communs de la pensée scientifique sur lesquels reposait l’assurance des scientistes. Et que dire des conclusions hautement philosophiques de la physique quantique, la plus récente des physiques, qui nous dit que le monde est apparemment complexe, désordonné, contingent, quand le rationalisme classique, cartésien, dont est issue la science mécaniste qui préside toujours nos destinées notamment en économie, nous dit que ce monde est simple, ordonnée et nécessaire. Que dire des acquits intellectuels du 20 è siècle, issus précisément de la physique quantique, et qui limitent la connaissance tant dans le domaine du raisonnement : principe d’incomplétude de Gödel et Chaitin ; que dans celui de l’action : principe, d’incertitude d’Heisenberg et principe d’impossibilité d’Arrow.
Nous avons désormais du recul et nous savons que la science, et loin s’en faut, n’est pas le parangon de vérité voulu par Descartes et consorts. Visiblement, la science pose autant de problèmes qu’elle en résout, voire même plus, mais pour certains, la science, dans sa grande exclusive, résoudra elle-même les problèmes qu’elle pose ! Nous sommes en droit et même en devoir de nous interroger : n’y aurait-il pas là, dans cette exclusive scientifique, à vrai dire « scientiste », comme une sorte de tautologie voire un véritable cercle vicieux et non vertueux comme prétendu ? Avec Descartes et l’ensemble du savoir (un savoir réduit à la science, dont la philosophie, elle aussi, réduite à la recherche de la vérité pure pourtant pur sophisme) un peu comme si le savoir et la culture étaient uniquement et essentiellement devant nous et à découvrir, nous avons fait table rase d’un savoir ancestral deux fois millénaire. Désormais, obsédés par la prospective nous vivons un monde de fuite en avant économico technoscientiste dont les maîtres mots ne sont plus réellement la nécessaire compréhension et l’utilité, mais clairement la manipulation et l’utilitarisme. Déniant la temporalité humaine (passé, présent, avenir), qui, pourtant, participe largement de la conscience humaine, celle individuelle comme collective (le temps est dialectique disait Plotin) ; obsédés par l’avenir, fascinés par le temps technique et scientifique : nous ne justifions plus le présent que par l’avenir ! Désormais, à la façon des oracles de l’ancien temps : savoir serait uniquement prévoir ! Vouloir réellement comprendre, notre monde, bien sûr le monde physique, mais aussi et surtout celui métaphysique des humains, et non simplement vouloir les manipuler ; tout ceci implique une forme de modestie et d’empathie, qui, assez visiblement, sied mal, non seulement avec l’arrogance de notre savoir rationalo mathématico technoscientiste, mais aussi et surtout celle d’une élite bourgeoise en tout genre qui a fait sien ce savoir essentiellement utilitariste et forcément manipulateur.
Quelle alternative logique proposez-vous ?
Blaise Pascal, avec son « principe cognitif » (toute choses étant ...) avait déjà tout compris e la complexité du monde physique comme celui métaphysique humain ; ceci contrairement à René Descartes qui nous donnait une méthode pour creuser et creuser, afin de soi-disant mieux comprendre... ou mieux manipuler car la science, qui sépare et divise, parfois même à l’antagonisme, notamment dans le domaine des pseudo sciences, des sciences humaines, est manipulatrice dans l’âme ! Pascal était un tenant de l’écologie et de la physique quantique bien avant l’heure : quelle modernité !
Vous citez l’astrophysicien Stephen Hawking
« Cependant, si nous découvrons une théorie complète, elle devrait un jour être compréhensible dans ses grandes lignes par tout le monde, et non par une Poignée de scientifiques. Alors, nous tous, philosophes, scientifiques et même gens de la rue, serons capables de prendre part à la discussion sur la question de savoir pourquoi l’univers et nous existons. Si nous trouvons la réponse à cette question, ce sera le triomphe ultime de la raison humaine - à ce moment, nous connaîtrons la pensée de Dieu. »
Stephen Hawking,
Il existe une théorie complète et largement suffisante, fondamentale même, pour tout comprendre, la « théorie des systèmes », accessible à tout un chacun ; une théorie confirmée d’ailleurs par la plus récente physique : la « quantique » ! La physique quantique nous dit une chose simple : tout est système et même « écosystème » ; c’est la complexité qui règne et non le simplisme ! Le problème, le vrai problème, c’est que l’ancien système, le rationalisme classique fait de la résistance... surtout dans le domaine des sciences économiques, car elle protège des intérêts des plus particuliers : limitation, étroitesse, réductionnisme, exclusive de l’approche rationaliste classique oblige !
En fait tout est système : tout est en interactions et en interdépendances complexes et dynamiques ; rien, absolument rien, pas une chose, pas un système, physique, purement physique ou même métaphysique humain, pas un humain, pas même un gène du vivant : rien, absolument rien n’existe par lui-même et uniquement pour lui-même ! Tout ceci pour dire qu’en réalité, contrairement à l’idée reçue rationaliste, l’efficacité d’un système ne se juge pas uniquement dans le système mais également, même surtout, dans les systèmes qui lui sont connexes ; ainsi, sauf à être dans l’erreur, on ne peut dissocier économie et société !
Le système, comme élément de base de la connaissance, a ceci de particulier, de représenter aussi bien l’unité de l’élément composant que celle de l’élément composé : la théorie des systèmes participe donc de l’unité du savoir ! Cette « théorie des systèmes » impose de raisonner en termes de complémentarité et non plus en terme d’opposition dichotomique sans nul doute vieille résurgence de l’antédiluvienne lutte entre le bien et le mal, voire du plus récent manichéisme ; elle impose de raisonner en termes de dépendances, d’interdépendance : en termes d’entretien !
14/08 15:29 - Ecométa
@Mengneau Michel Vous avez conclut : « Il s’agit bien de redonner à la science, à la (...)
14/08 09:21 - Mengneau Michel
@écométa Discours pseudo philosophique redondant où est oublié l’essentiel : La (...)
14/08 08:36 - Ecométa
@Halman De l’utilité à l’utilitarisme, de l’utile à l’inutile, de la (...)
13/08 20:25 - L’enfoiré
Sweetso, J’ai vérifié, il est aux abonnés absents pour tous les articles. Un forum (...)
13/08 20:22 - L’enfoiré
N’a pas l’air de gérer son magasin.... ou il a oublié le marketing.
13/08 20:20 - L’enfoiré
Mais au fait que dit l’auteur de l’article de tout cela ? On le l’a pas (...)
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