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Accueil du site > Tribune Libre > La science, la technologie et la civilisation de l’inutile...

La science, la technologie et la civilisation de l’inutile...

« Science sans conscience n’est que ruine de l’âme » s’exclamait Rabelais au XVIéme siècle. La science dont-il parlait apportait progrès et amélioration des qualités de vie, la médecine en particulier en était la principale bénéficiaire dans son esprit. En quelque sorte, malgré ces embellies dues à l’intelligence humaine, le précurseur que fut le futur médecin mettait en garde les hommes sur les déviances que les savants fous sont capables d’imaginer. On pense naturellement à l’eugénisme nazi et autres conceptions intellectuelles cherchant à réguler le monde par la génétique pour ne citer que cet exemple. Pour pallier à ces exagérations on a donc établi des codes d’éthiques, des conseils où se réunissent des sortes de sages statuant sur les limites à ne pas dépasser.

 Le bébé éprouvette en est l’un des thèmes ayant suscité maints débats, d’autant qu’un corollaire mérite d’être discuté car en effet, si l’on fait abstraction de l’aspect affectif, il pourrait encore être d’actualité si l’on considère qu’une croissance démographique débridée poserait problème pour l’avenir de la planète. Il ne s’agit pas de ma part de faire du malthusianisme ce qui est loin de ma pensée -très loin même pour cause de sélectivité sociale sur laquelle Malthus a théorisé-, mais de prendre conscience que la surpopulation pourrait être un problème. C’est d’ailleurs un sujet épineux, mais qui mérite néanmoins que l’on s’y attarde et réfléchisse car l’on ne peut pas non plus écarter l’affectif et le désir d’enfants dans des circonstances où cela ne parait pas possible…

 C’était probablement autour de thèmes comme celui-ci que Rabelais avait donné cet avis significatif qui donnait à la réflexion où se situaient les limites morales de la science. On peu aisément supposer qu’il n’avait pas pensé que -avec l’évolution rapide des techniques accélérée par la science pour nous conduire à la révolution industrielle- la technologie, qui en apportant le bien-être, deviendrait aussi une machine à concevoir de l’inutile, que l’on appellera le consommable superficiel. Et que pour cette conception de l’apport technologique partenaire du consumérisme soit au rendement maximum, ou de part cette conception, le productivisme en deviendra le moteur sociétal.

 L’évolution de nos sociétés a peut-être modifié, mais pas fait disparaître l’impondérable universel qui est celui de s’alimenter. Pour la purée de midi à la belle de Fontenay, on va chercher dans le placard le dernier robot à la mode offert à l’occasion de la fête des mères. Déjà que de temps perdu pour trouver la bonne grille, lui faire un peu de place sur l’évier encombré, et vroom, quelques kilowatts consommés vont donner un truc dont on n’a pas véritablement maîtrisé la structure, trop liquide, trop pâteux…On a oublié que l’on avait mis au grenier le presse-purée venant des grands-parents. Pourtant, trois tours de manivelle, de l’exercice en quelque sorte, un peu de lait ou d’eau et voilà une purée onctueuse à souhait, bien meilleure.

 Il a fallu le même temps pour laver l’ustensile traditionnel, peut-être moins. Mais surtout, cela fait cinquante ans qu’il n’est pas tombé en panne, l’autre, trois petits tours et devient jetable. Le vieil engin est recyclable sans problème, le moderne demande un démontage et un tri des éléments si le cas échéant on veut lui redonner une existence, et enfin, l’un utilise l’énergie manuelle, l’autre fait tourner une centrale nucléaire qui fuit. Pour parachever le tout, il a fallu le passage dans différents bureaux d’études pour le second dans lesquels on aurait pu mettre les chercheurs, dessinateurs, concepteurs au service d’éléments vraiment utiles à l’humain. Business oblige, surtout lors du symbole de la fête des mères où perdure une forme de machisme autour du cadeau qui n’a en réalité été recommandé que pour faire fructifier le système.

 D’accord, me direz vous, mais dans le même ordre d’idées, on ne peut pas nier que l’aspirateur, pour ne parler que de lui, n’est pas inutile et pratique pour la personne qui fait l’entretien d’une maison ou d’un appartement. Certes, cela fait partie des inventions dues au progrès que l’on peut considérer comme utile, mais il n’en reste pas moins vrai que la conception de l’engin a souvent plus été tournée vers des préoccupations mercantiles laissant en retrait l’efficacité. C’est pourquoi on voit un beau carénage en matière plastique, plusieurs vitesses dont personne ne se sert, mais qui sont essentiellement des arguments de vente ; même si l’esthétique n’est pas à négliger pour le plaisir de l’œil, on peut faire simple en utilisant des matériaux plus facilement recyclables et puis surtout piocher intellectuellement sur le moins de consommation d’énergie pour un efficacité maximale liée aussi à la durabilité, ce devrait être la préoccupation incontournable et non la science et la technique au service du consommable/jetable, ce qui est l’essence du système productiviste.

 Si l’on fait une étude attentive autour de nous on s’apercevra que le principe consumériste est incontournable puisque l’on force la vente par divers artifices. La pub, l’orientation de la recherche, sont au service du concept qu’il faut consommer pour produire des richesses que l’on doit consommer, un cercle vicieux, en somme. Il y a une multitude d’exemples illustrant ce propos sur lesquels nous ne nous étendrons pas ; cependant, on peut rappeler, car cela est d’importance pour l’avenir, que des travaux assez poussés autour des nanotechnologies amènent les chercheurs à vouloir modifier l’atome de ce qui se trouve dans notre assiette sous divers prétextes. Manipulations pratiquement et presque uniquement mercantiles puisque l’on estime que d’ici 2015 les nanotechnologies pourraient être utilisées dans 40% des aliments venant de la filière industrielle. Pour résumer, on va prendre un support quelconque et lui donner le goût d’un produit en manipulant ses atomes ou sa structure atomique, mais ceci se faisant consciemment pour diriger l’alimentation vers une industrialisation maximum. Le pire, c’est qu’il n’y a pas eu de moratoire sur la commercialisation des nano-produits. Le principe commence sans doute à être juteux puisque les multinationales de l’agro-alimentaire font profil bas pour éviter que s’ébruite de trop le fait qu’il y a généralisation de ces méthodes.

 C’est encore un nouvel exemple de la recherche mise au service du profit. Il ne s’agit pas de nier les manipulations de l’atome qui seront probablement utiles à certaines recherches, comme dans le domaine médical, mais de contester leurs utilisations lorsqu’elles sont inutiles alors qu’une alimentation traditionnelle et biologique devrait suffire. Le profit venu de l’industrialisation à outrance étant devenu dans ce cas le principal moteur de la recherche scientifique. D’ailleurs, on peut comprend mieux la juste récrimination des chercheurs qui préfèrent rester dans un cadre étatique plutôt que privé. Les axes de recherches étant plus généraux et divers et n’iront pas uniquement dans le sens de l’amélioration de la rentabilité et du profit.

 Le grand enseignement que l’on peut tirer de ces réflexions est que le principe consumériste n’est probablement pas source de véritable bien-être, un peu de bien-être quand même, mais orienté, c’est incontestable… Et oui, un maxi écran plasma issu des dernières technologies pour regarder Secret Story est à l’évidence le summum de la navrante inconséquence humaine servie par la perversité du système capitaliste…La technique cinématographique nouvellement découverte nous avait amené un art, l’évolution télévisuelle et sa marchandisation en a fait un foutoir ! Je ne parlerai pas de la croissance verte qui est dans même ordre d’idée car cela mériterait un article entier autour de cette aberration.

 En modifiant nos comportements, on va par la moindre consommation, la plus utile consommation, sortir de productivisme ce qui va faire dire à certains que l’on va diminuer l’emploi. Comme on consomme moins, il est évident que l’on va modifier les règles du pouvoir d’achat et permettre de travailler moins. On va aussi déplacer les priorités économiques vers le collectif, l’éducation, la santé, les services sociaux et par là même déplacer le travail en lui redonnant d’ailleurs sa quintessence : une monnaie d’échange ; c’est donc une société différente et un tissu social où les inégalités se comblent qui doit être le ferment de notre imaginaire politique. Naturellement, le profit et son corollaire l’esclavagisme moderne tel que le conçoit le capitalisme sont à éradiquer en premier pour changer les états d’esprits.

 Donc, il s’agit bien de redonner à la science, à la technologie leurs lettres de noblesse qui sont de donner avec sagesse et modération du véritable bien-être à l’humain, voire du bonheur, et ceci en dehors de toute contingence mercantile…

 

http://le-ragondin-furieux.blog4ever.com


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40 réactions à cet article    


  • W.Best fonzibrain 12 août 2009 14:01

    LA TECHNOLOGIE n’est pas au service du peuple


    c’est devenu un outil de control sur le peuple,le moment est ttres grave

    en plus les découverte qui dferaient avancer l’humanité sont bloqué et caché

    anti gravité et fusion froide par exemple existe depuis longtemps,et je ne parle m^me pas de tesla


    • JoëlP JoëlP 13 août 2009 09:49

      Commentaire excessif et théorie du complot. Nos ennuis ne sont pas dûs à la science ou à la technologie mais bien au mercantilisme et aux choix politiques, comme par exemple à l’importance données aux 250 morts en 10 ans de la grippe aviaire contre les millions de mort dûs au paludisme. On oriente la recherche où l’on veut. Le monde des mercantis l’orientent vers les gadgets inutiles et les profits mirobolants. Viront les mercantis du pouvoir !


    • Francis, agnotologue JL 13 août 2009 14:20

      @ Fonzibran, je paierais cher pour savoir de quoi vous parlez en citant l’antigravité. C’est un sujet grave.

      Ainsi, le moteur à eau : le moteur à vapeur est un moteur à eau ! Tout dépend de la définition que l’on donne à l’expression.


    • Patapom Patapom 12 août 2009 14:51

      C’est bien évident que l’économie freine le progrès et détourne la science et la technologie de leur vrai but : faire évoluer l’humain.
      Navrant.


      • faxtronic faxtronic 13 août 2009 11:55

        oui, navrant.... Mais la science coute cher, et qui va payer ? Ceux qui ont de l argent, donc les societes commerciales.


      • Walden Walden 12 août 2009 18:44

        Bravo, excellent article. Il s’agit de redonner à la technologie son statut de moyen au service de fins, qu’il s’agirait de définir en commun, et non plus de fin en soi comme c’est actuellement le cas, le moindre nouveau gadget inutile étant considéré comme un prodige, jusqu’à la « sortie » du suivant qui effacera son éphémère attrait.

        Pour la consistance de la purée, rassurez-vous, les chercheurs en nanotechnologies y travaillent :- ) La consistance, c’est beaucoup plus simple à travailler que le goût. C’est pourquoi des additifs seraient déjà ajoutés dans certains yaourts, pour les rendre plus onctueux (je tiens cela d’un spécialiste). Mais il n’y a pas encore de législation pour identifier leur présence dans la composition des produits. L’inquiétant, c’est que les nano-particules sont d’une échelle de grandeur bien inférieure à celles des molécules du corps... avec les risques non maîtrisés de passage au travers des tissus organiques que cela comporte.


        • mrdawson 13 août 2009 09:31

          Mouais, je trouve qu’il exagère un peu l’auteur tout de même. Je ne pense pas que le problème soit du à la technologie ou à la science, mais à la société qui les utilisent. Tous les progrès réalisés au cours du xxe siècle ont été bénéfiques pour l’homme, mais la plupart ont été détournés pour en faire des trucs merdiques. De l’énergie atomique au robots dont parle l’auteur, ces inventions sauvent des vies tous les jours et nous donnent un avantage certain sur nos générations passées. Après ces technologies sont aussi détournées en bombe atomiques et machins-producteurs-de-purée-liquide. Ce n’est pas pour autant que ces avancée n’ont pas été utiles.
          Ce n’est pas la science qu’il faut moraliser ou réanoblir mais bien la politique de notre société de consommation.


        • Walden Walden 13 août 2009 10:45

          « Tous les progrès réalisés au cours du xxe siècle ont été bénéfiques pour l’homme, mais la plupart ont été détournés pour en faire des trucs merdiques. De l’énergie atomique au robots dont parle l’auteur, ces inventions sauvent des vies tous les jours et nous donnent un avantage certain sur nos générations passées. »

          Qu’est-ce qui permet au juste de distinguer un soi-disant « progrès » de son « détournement » ? Dans les faits, la recherche nucléaire et la robotique ont été développées d’abord à des fins militaires, puis ensuite utilisées dans le domaine civil.

          Et concernant l’énergie nucléaire, le « progrès » demeure très discutable : notre « chance » est que les « interlocuteurs » qui pâtiront de la radio-activité des déchets ne sont pas encore nés : pas sûr que les générations futures considèrent le désastre programmé comme un avantage. Notre malchance, c’est que toute recherche sur les énergies alternatives ait été censurée durant 50 ans : l’électricité pourrait être produite autrement. De plus, je ne vois pas bien en quoi cette invention sauve aujourd’hui des vies.


        • Marc Bruxman 12 août 2009 19:29

          @Walden,
          "Bravo, excellent article. Il s’agit de redonner à la technologie son statut de moyen au service de fins, qu’il s’agirait de définir en commun, et non plus de fin en soi comme c’est actuellement le cas, le moindre nouveau gadget inutile étant considéré comme un prodige, jusqu’à la « sortie » du suivant qui effacera son éphémère attrait."

          Si l’on avait défini en commun l’intérêt des choses, on aurait trouver une majorité de vieux grabataires pour dire que le téléphone portable ne servait à rien ou qu’internet ne servait à rien.

          Le marché est d’une certaine façon un guide. Si c’est utile les gens l’achétent, le produit est viable. Si il ne l’est pas personne ne l’achéte et on en parles plus. Parce que finalement tous les comités de bio-éthique truc-éthique et merde-éthique ca ne sert qu’à payer des grabataires minables.

          Si vous avez l’impression qu’un gadget chasse l’autre c’est que le progrès est très rapide et donc effectivement ce qui semblait merveilleux ne l’est plus trois ans après. Cela ne veut pas dire que le gadget d’avant n’était pas utile. Mon ancien téléphone portable ne me sert plus depuis que j’ai un iPhone cela ne veut pas dire que l’ancien ne m’a pas servi. Juste que l’iPhone me fait gagner tellement de temps que cela valait le coup que je le change.

          Maintenant effectivement, il est vrai que la société se transforme en Technopolie comme analysé par Neil Postman en son temps (Livre The Technopoly). Contrairement à ce même Neil (qui a bien diagnostiqué le problème et ses causes) je ne crois pas que cela ne soit un si grand problème. Si les ingénieurs remplacent les sorciers, il n’y a en soit rien de mal. La société conserve ses sorciers. Le fait que cela détruise les rapports sociaux de l’ancienne société et les remplace par des nouveaux est un fait. Une nouvelle société stable va se batir dessus.

          La recherche du progrès et de la connaissance est en train de remplacer la recherche du paradis et de la spiritualité. Les ingénieurs en sont le clergé. Les marchands en sont la noblesse. Et tout le reste est à reconstruire...


          • ALEXANDER 13 août 2009 09:20

            Les objets de consommation ne servent pas principalement pour leur valeur d’usage, mais surtout à la compétition et au processus de distinction sociale.

            A quoi sert l’iphone par rapport au bon vieux portable, duquel je me suis très bien passé jusqu’en 2004 par ailleurs ?


          • Walden Walden 13 août 2009 10:31

            « Le marché est d’une certaine façon un guide. Si c’est utile les gens l’achétent, le produit est viable. Si il ne l’est pas personne ne l’achéte et on en parles plus. » « Viable commercialement » n’est pas synonyme d’ « utile ».
            Pourtant des tas de choses inutiles sont vendues et achetées tous les jours. C’est même une part prépondérante du marché. Des tas de produits viennent seulement répondre à des besoins artificiellement créés : susciter des besoins est d’ailleurs une des bases de la stratégie marketing...
             
            « Parce que finalement tous les comités de bio-éthique truc-éthique et merde-éthique ca ne sert qu’à payer des grabataires minables. » Jugement péremptoire à 2 balles (avec un mépris évident de l’âge).

            « Si vous avez l’impression qu’un gadget chasse l’autre c’est que le progrès est très rapide (...) » Ou bien c’est juste que vous êtes à fond formaté dans cette manière de penser de l’éphémère consumériste.

            « Si les ingénieurs remplacent les sorciers, il n’y a en soit rien de mal. La société conserve ses sorciers. » Ce n’est pas une question de bien ou mal. Le statut de « sorcier » est compatible avec une société qui ne se fonde pas sur la Raison. Or le paradoxe est que de facto, les tenants de la technoscience (comme de la médecine, d’ailleurs), sous prétexte d’être détenteurs de la rationalité scientifique, investissent ce rôle social d’autorité de référence dans le registre de l’irrationnel. 
             
            Le fait que cela détruise les rapports sociaux de l’ancienne société et les remplace par des nouveaux est un fait. Une nouvelle société stable va se batir dessus." Sauf que la société actuelle paraît bien loin de la stabilité...

            « La recherche du progrès et de la connaissance est en train de remplacer la recherche du paradis et de la spiritualité. Les ingénieurs en sont le clergé. Les marchands en sont la noblesse. Et tout le reste est à reconstruire... »

            Vous semblez donc approuver un modèle social basé sur une noblesse et un clergé, grand bien vous fasse... Le paradigme qui associe nécessairement l’idée de « progrès » au savoir (plutôt qu’à la connaissance) est lui-même amené à être dépassé. Dans une perspective éthique, il s’agirait de mener la recherche du savoir scientifique à son terme dans un domaine donné avant d’envisager l’éventuel « progrès » qui pourrait en découler (sauf à risquer des catastrophes) ; or, sous la pression du marché, le système actuel fonctionne exactement à l’inverse. Dès qu’une découverte permet d’envisager un profit, on cherche à l’exploiter, sans même savoir si on maîtrise les conséquences de son utilisation (je vous passe les exemples de préjudices commis envers l’humain ou son environnement, nombreux depuis plus d’un siècle).


          • manuelarm 13 août 2009 10:57

            Je trouve votre conclusion d’une stupidité, on dirait du BHL ou finkelkraut analysant peinard dans leur bureau.
            Petit question imaginons que le trouve un vaccin efficace contre une maladie faisant bcp de victimes, et ayant le défaut de ne guérir que 99,9% des malade et le 0.1% restant meurt, que fait ton continuons à chercher un autre vaccin, simplement parce qu’il un impact néfaste sur la population ?


          • Marc Bruxman 13 août 2009 18:49

            « A quoi sert l’iphone par rapport au bon vieux portable, duquel je me suis très bien passé jusqu’en 2004 par ailleurs ? »

            A consulter mes emails en déplacement (ca n’a pas de prix pour le business).

            A pouvoir surveiller à distance les serveurs dont dépendent mon activité et agir le cas échéant. (Genre demander un reboot).

            A avoir rapidement un plan de paname quand on a un rendez vous plutot que de galérer devant le plan RATP.

            A consulter la presse le matin sur l’écran du téléphone dans le métro ce qui est plus commode que la vieille paperasse dans un métro bondé ;)

            A trouver le chiotte publique le plus proche de toi quand tu es en déplacement dans une ville.

            Franchement des applications de l’iPhone y’en a des tonnes. Mais bon si vous avez réussi à vous passer de portable jusqu’en 2004 je crois que ca va être dur de vous faire comprendre cela.


          • Marc Bruxman 13 août 2009 19:04

            "Pourtant des tas de choses inutiles sont vendues et achetées tous les jours. C’est même une part prépondérante du marché. Des tas de produits viennent seulement répondre à des besoins artificiellement créés : susciter des besoins est d’ailleurs une des bases de la stratégie marketing...« 

             Et sur quelle base décidez vous ce qui est utile ou non ? La réalité c’est que les gens l’achétent et donc que c’est important pour eux. Même un truc qui peut vous sembler super con comme la mode correspond à un besoin humain, celui de se sentir »beau« et d’epater ses pairs. Même les tribus primitives font cela. r

             »« Parce que finalement tous les comités de bio-éthique truc-éthique et merde-éthique ca ne sert qu’à payer des grabataires minables. » Jugement péremptoire à 2 balles (avec un mépris évident de l’âge)."

            Aaahhhh ! Ben non je vois vraiment pas à quoi servent ces mecs que l’on auto-qualifie de sages et qui souvent ne servent qu’à défendre des intérêts bassements politiques derrière un pseudo truc éthique.

            « Si vous avez l’impression qu’un gadget chasse l’autre c’est que le progrès est très rapide (...) » Ou bien c’est juste que vous êtes à fond formaté dans cette manière de penser de l’éphémère consumériste.

            Non, mais nous sommes tous dans une course. Si vous ratez une affaire juteuse parce que vous avez été désorganisés faute d’avoir un iPhone, Blackberry ou autre alors vous avez loosé. D’une autre façon, si le fait de ne pas avoir les fringues qui vont bien vous ont fait rater une meuf canon à la boite du coin et bien elle est ratée.

            "Le statut de « sorcier » est compatible avec une société qui ne se fonde pas sur la Raison. Or le paradoxe est que de facto, les tenants de la technoscience (comme de la médecine, d’ailleurs), sous prétexte d’être détenteurs de la rationalité scientifique, investissent ce rôle social d’autorité de référence dans le registre de l’irrationnel

            Pour que la société soit fondée sur la raison il faudrait que les gens comprennent la science. C’est impossible vu le bagage intellectuel nécéssaire. Et donc à partir de ce moment la, le rapport social entre le clanpin de base et les scientifiques se rapproche de celui de sorcier. 

            Vous semblez donc approuver un modèle social basé sur une noblesse et un clergé, grand bien vous fasse... Le paradigme qui associe nécessairement l’idée de « progrès » au savoir (plutôt qu’à la connaissance) est lui-même amené à être dépassé. Dans une perspective éthique, il s’agirait de mener la recherche du savoir scientifique à son terme dans un domaine donné avant d’envisager l’éventuel « progrès » qui pourrait en découler (sauf à risquer des catastrophes) ; or, sous la pression du marché, le système actuel fonctionne exactement à l’inverse. Dès qu’une découverte permet d’envisager un profit, on cherche à l’exploiter, sans même savoir si on maîtrise les conséquences de son utilisation (je vous passe les exemples de préjudices commis envers l’humain ou son environnement, nombreux depuis plus d’un siècle).

            La noblesse et le clergé ont existé sous des formes différentes et des noms différents dans toutes les sociétés humaines. Même dans le communisme, il y avait des fonctionnaires (noblesse vu ses priviléges) et des gens chargés de répendre l’idéologie (clergé). Dans la république de 1789 à nos jours c’est le nationalisme et la croyance en les droits de l’homme qui tient lieu de religion. La technopolie se mettant en place après les années 50. Vous êtes réveur si vous croyez qu’il peut en être différamment. Il convient par contre d’analyser les choses pour se placer du bon coté.

            Quand au fait que l’homme exploite tout ce qui permet de tirer un avantage sans évaluer les risques et bien c’est humain et c’est bien. C’est grâce à cela que l’humanité avance. Vous croyez que Christophe Columb a appliqué le principe de précaution pour traverser l’atlantique ?

            Ceux qui veulent appliquer ce principe de merde sont condamnés à être des loosers. On ne peut même pas les plaindre.


          • Tzecoatl Tzecoatl 12 août 2009 20:40

            Excellent article.

            J’aurai aimé tout de même des sources sur les nanotechnologies dans l’agroalimentaire.


            • Walden Walden 13 août 2009 14:42

              Bonne question. Etant donné le déni formulé plus bas à ce sujet, dans un post interminable (à l’enflure égotique démesurée, plus soufflé aux courants d’airs qu’une meringue :- ), il valait la peine de se documenter un peu sur le web : c’est chose faite. 

              Un rapport de l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments :
              http://www.contactalimentaire.com/fileadmin/ImageFichier_Archive/contact_al imentaire/Fichiers_Documents/Avis_AFSSA-CSHPF/Rapport_AFSSA_Nano_Mars_20091.pdf
              En résumé, l’appel à la prudence du même AFFSA :
              http://www.afssa.fr/index.htm

              Un rapport des Amis de la Terre :
              http://www.amisdelaterre.org/IMG/doc/Resume_site.doc
              Un article qui le reprend en résumé :
              http://www.notre-planete.info/actualites/lireactus.php?id=1600


            • King Bounty 13 août 2009 08:44

              @fonzibrain : une visite chez le psy vous ferait le plus grand bien , je n ai jamais assisté a un tel délire new-age !!
              Dans votre nomenclature absurde et délirante il ne manque plus que le ki , cri qui tue , et le vrill cher a hitler et aux tibetophiles !!!
              Dans la famille conspirationiste dément , je demande le fonzi...


              • stephanemot stephanemot 13 août 2009 08:44

                sympatique mais ne decolle pas vraiment...

                cette tribune libre est encore un peu juste pour le concours lepine.


                • frédéric lyon 13 août 2009 08:59

                  De notre impayable « auteur » :


                  « Naturellement, le profit et son corollaire l’esclavagisme moderne tel que le conçoit le capitalisme sont à éradiquer en premier pour changer les états d’esprits.

                   Donc, il s’agit bien de redonner à la science, à la technologie leurs lettres de noblesse qui sont de donner avec sagesse et modération du véritable bien-être à l’humain, voire du bonheur, et ceci en dehors de toute contingence mercantile… »

                  ....................


                  Quelle originalité dans la « pensée », tout ceci est nouveau, on en avait jamais entendu parler avant ce nouvel « article » !

                  La « contingence mercantile », et « le profit et son corollaire l’esclavagisme moderne ».

                  Quelles merveilles....... 

                  Et puis aussi le « redonner à la science, à la technologie leurs lettres de noblesse qui sont de donner avec sagesse et modération du véritable bien-être à l’humain, voire du bonheur.... »

                  Tout un programme.

                  Mais peut-être devrait-on conseiller à notre ami de rester concentré sur l’histoire du Marais Poitevin.


                  • Ecométa Ecométa 13 août 2009 10:49

                    @ frédéric lyon

                    Pour vous, visiblement, et comme d’habitude, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes capitalistes !

                    « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme ».

                    Mercantiliste, libre échangiste, individualiste, qui plus est un « brun » raciste, votre état de conscience ne semble pas très développé... vous devriez développer un peu plus la partie de votre cerveau faisant appel à l’empathie !


                  • ALEXANDER 13 août 2009 09:16

                    @ L’auteur

                    Une petite synthèse intéressante. J’aimerais savoir quels auteurs parlant de la modernité et de la technologie vous lisez, car je crois y reconnaître certaines sources d’influences et plus d’une lecture personnelle.

                    Cordialement.


                    • Ecométa Ecométa 13 août 2009 10:11

                      Ce qui pose réellement problème, ce n’est pas tant la modernité, mais la vitesse à laquelle les choses sont remplacées, ceci, au même rythme sur toute la planète ! Il se passe, et quelle frustration, que nous avons à peine le temps d’apprécier les choses qu’elles sont déjà remplacées, ou bien, déjà cassée car désormais la quantité comme l’éphémère, priment sur la qualité et le durable !

                      Etre moderne c’est simplement être de son temps, ni en retard, et pas davantage en avance sur son temps ; mais nous ne sommes pas dans la modernité, nous sommes dans le « modernisme » paroxysme de modernité : dans le changement pour le changement et une fuite en avant rationalo économico technoscientiste ! 

                      Ce qui pose problème ce n’est pas la « modernité » mais cette culture du « modernisme » paroxysme de modernité et plus simple modernité : la modernité est utile mais pas le modernisme !

                      Tout usage paroxysmique est à proscrire ! Ainsi le « passéisme », usage paroxysme du passé, ne jouit pas d’une très bonne réputation, et, à juste titre, il est critiqué : pourquoi n’en va-t-il pas de même pour le modernisme paroxysme de modernité ? 

                      Il serait grand temps de calmer ce jeu de fuite en avant, ce cercle vicieux rationalo économico technoscientiste !


                      • ninou ninou 13 août 2009 11:31

                        Frustration est bien le bon mot. C’est ainsi que l’on titille le désir...
                        Le cycle est sans fin : désir, pulsion (achat), jouissance, frustration, nouveau désir, nouvelle pulsion....
                        La sagesse voudrait qu’on ne désire que ce que l’on a déjà... Mais qui est sage de nos jours ?

                        Le problème que pose le Progrès technologique actuellement c’est qu’il ne suit même plus le principe de la science pour la science (ce qui était déjà discutable, mais passons), mais celui de la science pour l’économie. Le progrès scientifique est aliéné par cette même instance quasi-divine qui aliène le progrès humain.

                        Certains attendent de la technologie la libération de l’homme comme d’autres ont attendu le messie. D’autres ne voient en elle que le diable...
                         Comme si elle existait hors de l’homme !
                        La technologie ne pourra pas libérer l’homme sans lui ! Il est grand temps qu’il s’en ressaisisse ! Qu’il cesse, comme le lui inflige le modernisme dont vous parlez, de vendre aveuglément sa vie au progrès, à la technique, à l’économie.
                        Tout comme le choix de la désobéissance lors des révolutions, permet d’arrêter un système politique pour pouvoir en établir un autre (pas forcément supérieur mais ceci est un autre débat), il suffit peut-être simplement de refuser de consommer ce que l’on nous impose pour enfin pouvoir décider de l’orientation de la technologie.

                        Encore faut-il pour cela se réveiller...


                      • L'enfoiré L’enfoiré 13 août 2009 11:03

                        @L’auteur,

                        Je soupçonne que vous confondez progrès technique avec problème de surpopulation.

                        Le problème n’est pas là et il a doit être pris séparément. L’enfant unique en Chine, cela ne marche pas. Les classes du pouvoir et du parti passent allègrement outre.

                        D’ailleurs pourquoi faire ?

                        N’avez-vous jamais calculé le nombre de kilomètres carrés disponibles ?

                        Ne me dites pas que des milliers de personnes ne peuvent pas vivre en hauteur et laisser les champs à leur dimensions suffisantes pour l’agriculture. Réduire les déserts et supprimer les déforestations et vous aurez gagné.

                        Réduire le nombre d’enfants, c’est toujours bons pour les autres, jamais pour soi et sa famille. La technologie et la technique sont là pour effacer les travaux inutiles de répétition.

                        L’imagination et le progrès par l’invention resteront toujours dans les esprits des jeunes de demain.

                        Rien ne s’arrête. L’évolution existe même à notre stade.

                        Je viens d’écrire ailleurs : « L’homme n’est qu’un des résultats possibles de l’évolution.
                         Il a ses crises, il a « sa crise » aujourd’hui. On espère seulement qu’il en retirera quelque chose et que cela ne restera pas comme une « erreur » sans suite. »

                        « Redonner à la science ses lettres de noblesse » dites vous.

                        Croyez-vous vraiment que ce n’est pas ce qu’elle ne les a pas ?

                        Donnez plus de moyens à la recherche fondamentale et vous verrez encore plus de résultats.


                        • Halman Halman 13 août 2009 12:52

                          Monsieur Mengneau,

                          Citer Rabelais comme au collège c’est bien.

                          Mais proposer l’alternative logique c’est mieux : Conscience sans science n’est que ruine de l’âme.


                          Pascal qui nous dit que le silence infini des étoiles l’effraie. Mais en savait il ce que l’on en connait aujourd’hui ? Pas vraiment.

                          Peut on vraiment citer à notre époque quelqu’un pour qui les connaissances sur l’univers n’étaient pas vraiment celles d’aujourd’hui. Depuis de légers progrès n’ont ils pas été faits ?

                          Vous m’auriez cité Hawking ou Penrose j’aurai été épaté.

                           

                          « Quelqu’un qui ne s’intéresse pas à la science ne peut pas être totalement humain » Einstein.

                           

                          « Cependant, si nous découvrons une théorie complète, elle devrait un jour être compréhensible dans ses grandes lignes par tout le monde, et non par une Poignée de scientifiques.  Alors, nous tous, philosophes, scientifiques et même gens de la rue, serons capables de prendre part à la discussion sur la question de savoir pourquoi l’univers et nous existons. Si nous trouvons la réponse à cette question, ce sera le triomphe ultime de la raison humaine - à ce moment, nous connaîtrons la pensée de Dieu. »

                           

                          Stephen Hawking, astrophysicien.

                          « Une Brève Histoire du Temps », 1988.

                           

                          C’était quand même il y a déjà 21 ans. Presque un quart de siècle tout de même.

                           

                          C’est plus dans l’ordre de nos connaissances actuelles.

                           

                          A la lecture de votre article vous semblez de ceux qui confondent science et applications technologiques du quotidien.

                           

                          Vous pouvez avec votre écran géant regarder Secret Story. Mais qu’est ce qui vous empêche de regarder 2001 L’Odyssée de l’Espace ?

                           

                          Quand on vous parle avion de chasse, faites vous partie de ceux qui pensent bombardier A10 ou F104 pour aller voir les étoiles ?

                           

                          Faites vous partie de ceux, lorsque Neil Armstrong est revenu de la Lune qui lui demandiez si cela leur servirait à avoir de meilleurs casseroles ou de meilleurs magnétoscopes pour regarder leurs matchs de foot ou leurs films pornos ?

                           

                          Votre ordinateur, qu’en faites vous ? Comme 99,99 % des gens du super minitel 32 millions de couleurs avec une souris, des jeux, la météo, des forum et c’est tout ? Ou bien faites vous partie des rares qui n’avez pas oublié qu’un ordinateur est surtout un calculateur scientifique gigantesque qui peut vous permettre de calculer contre les maladies comme le cancer ou sur la formation et l’évolution des étoiles :

                          http://boinc.berkeley.edu/

                           

                          Avez-vous pensé que le presse purée mécanique de votre grand-mère est inutilisable pour des cardiaques et des handicapés psychomoteurs ou moteur ? Et que par conséquent le robot mécanique qui semble si difficile à utiliser pour vous leur est salutaire.

                           

                          Si utiliser l’électricité des centrales nucléaire vous pose un problème, un petit tout sur le net et vous avez pléthore de chargeurs et panneaux solaires domestiques. Et on vous les livre à domicile en plus.

                           

                          Ce consumérisme qui vous déplait, mais vous-même en faites partie. Ce sont bien des gens comme vous qui se sont précipités sur les premiers lecteurs de cd rom dont les médias publicitaires vous ont matraqué la géniale révolution technologique à l’époque alors que parmi les solutions existantes, c’était la pire des de celles existantes en magasins.

                           

                          Les nanotechnologies n’ont pas été inventées pour modifier les molécules de votre bouffe. Mais pour mieux contrôler l’injection dans le corps de médicaments comme l’insuline. Les nanites, injectées dans le corps vérifient en permanence le taux de glycémie et règlent l’injection d’insuline. Le patient n’a plus à se piquer 3 fois par jour avant les repas pour connaître sont taux de glycémie. Il n’a plus a se faire des piqûres d’insuline 3 fois par jour. Il n’a plus a se tromper dans ses doses parce que fatigué ou parce qu’un imprévu lui fait faire des efforts et de se retrouver en hypoglycémie.

                          De même pour tant d’autres maladies.

                           

                          Vous-même seriez bien content d’en bénéficier un jour, j’en suis certain.

                           

                          La science ne vous a pas attendu pour avoir de la noblesse. Un petit peu d’histoire des sciences vous serait bien utile :

                          http://www.futura-sciences.com/

                          http://www.techno-science.net/

                          http://www.automatesintelligents.com/

                          http://www.cieletespace.fr/

                           

                          etc,

                           

                           

                           « En modifiant nos comportements, on va par la moindre consommation, la plus utile consommation, sortir de productivisme ce qui va faire dire à certains que l’on va diminuer l’emploi. Comme on consomme moins, il est évident que l’on va modifier les règles du pouvoir d’achat et permettre de travailler moins. On va aussi déplacer les priorités économiques vers le collectif, l’éducation, la santé, les services sociaux et par là même déplacer le travail en lui redonnant d’ailleurs sa quintessence : une monnaie d’échange ; c’est donc une société différente et un tissu social où les inégalités se comblent qui doit être le ferment de notre imaginaire politique. Naturellement, le profit et son corollaire l’esclavagisme moderne tel que le conçoit le capitalisme sont à éradiquer en premier pour changer les états d’esprits. »

                           

                          Si je vous suis bien, vous nous dites que la technologie (et non la science) nous rend esclaves.

                          Mais vous êtes bien content quand lorsque vous vous présentez dans un service administratif on vous réponde instantanément en regardant l’écran et en ne vous faisant pas revenir une semaine plus tard le temps de consulter des fiches cartonnées dispersées dans 36 services pas toujours accessibles.

                          Vous êtes bien contents quand on retrouve le dossier d’une personne (vous savez ces femmes qui divorcent et se remarient 36 fois) qui selon l’époque ou l’humeur s’inscrivent sous des noms qui leur chantent dans différent service et que par conséquent on ne retrouve pas. Ces personnes là qui justement viennent faire un scandale parce que l’administration ceci cela incapables de retrouver leurs dossiers, leur paie est fausse, ect.

                           

                          Evidement je ne parle pas de ces services administratifs aux agents qui ont encore des problèmes avec la souris et Excel.

                           

                          Et les exemples pratiques sont innombrables et feraient l’objet une véritable encyclopédie.

                           

                          Quand l’informatisation des administrations rend possible la réinsertion des handicapés et des malades cardiaques en leur procurant un poste informatique adapté a leur problème physique.

                           

                          Vous êtes bien content en tant que retraité qu’un jour vous pourrez faire vos courses et vos démarches administratives sans bouger de chez vous.

                           

                          Avez-vous pensé à ces choses là ?

                           

                          Voyez vous, hormis cette curiosité et cet émerveillement pour l’univers que vous ne semblez pas avoir, cette science (technologie du quotidien) que vous critiquez peut vous sauver la vie et vous la rendre bien meilleure.

                           


                          • L'enfoiré L’enfoiré 13 août 2009 13:41

                            Bien dit, Halman.
                            Parler de la Science et de la Conaissance serait passer sur beaucoup de choses sans les mêmes les remarquer.
                            Ce n’est pas spiritualité qui nourrit son homme. A moins de retourner à l’âge des cavernes, bien sûr.


                          • manuelarm 13 août 2009 13:48

                            je suis d’accord avec toi, mais le seul bémol et la citation de stephen hawking pour moi, il est impossible d avoir une théorie complète en physique.
                            Mais vue que certain pense que le XXI ieme siècles sera spirituel, cela ne m’étonne pas de ces mouvance anti-science anti-technologie.


                          • L'enfoiré L’enfoiré 13 août 2009 14:42

                            Manuelalarm,
                             Un conseil d’ami : investissez dans l’apprentissage de ces sciences et technologies que vous dénigrez parfois. Il y a depuis peu une pénurie d’ingénieurs.
                             Cela pourrait aider.
                             A moins de rentrer dans les ordres, le spirituel, même avec beaucoup de spiritualité, ne nourrit pas son homme. 


                          • Ecométa Ecométa 14 août 2009 08:36

                            @Halman

                            De l’utilité à l’utilitarisme, de l’utile à l’inutile, de la simple modernité au modernisme paroxysme de modernité... c’est le problème que pose cet article !


                            Il ne s’agit pas d’être contre la science et la technique si sont utile et nécessaire à l’humanité pour évoluer ; de nier les progrès de la science pour l’humain, notamment d’un point de vue médical, et qui sont un fait réel ! Mais voilà, ne nous voilons pas la face, toute médaille à son revers, et il est simplement question de dénoncer une certaine dérive de la science vers le « scientisme » croyance que seul la science et la technique peuvent et doivent faire l’affaire, ceci au mépris de la nature et des états de nature dont la nature humaine qui visiblement ne conviendrait pas au rationalisme économico technoscientiste et qu’il faut absolument soumettre !

                            « Si la science un jour règne seule, les hommes crédules n’auront plus que des crédulités scientifiques ». Anatole France.

                            Nous y sommes précisément !

                            C’est simple, on pourrait même dire simpliste, mais pour notre époque moderne au modernisme, celle du changement pour le changement, véritable paroxysme de modernité et plus simple modernité, la science est devenue générique de savoir et du « SAVOIR » et, il n’y aurait plus de « valeurs », comme d’ailleurs de « PRINCIPES », que de nature scientifique et technique ! Au diable l’ontologie, la déontologie, l’éthique et l’altruisme : tous ces acquits intellectuels humains. Renvoyée aux calendes grecques et aux oubliettes de l’histoire la « métaphysique », cette « épistémologie » première, cette première philosophie et interrogation sensée qui sortait l’humain de l’état de pure croyance. Une question se pose : sommes-nous plus intelligent avec notre pléthore de savoirs scientifiques et techniques ? Non, il semblerait que non ; il semblerait même que nous soyons toujours au fond de la caverne avec les ombres qui s’agitent car toujours aussi ignorant de l’humain ; voire même de plus en plus ignorant de l’humain et des principes d’humanité !

                            Une sérieuse remise en cause épistémologique s’impose car si les progrès de la science, consistent, normalement, et pour une large part en une meilleure compréhension des phénomènes étudiés, ils ont aussi en même temps, et désormais avec le temps et l’expérience nous le savons, pour effets d’invalider tout ou partie des théories et des connaissances, mêmes celles scientifiques, antérieurement admises ! Il en va ainsi de la révolution copernicienne comme des découvertes de la chimie vers 1850 qui ont rendu caduques les principes généralement admis et pratiqués à cette époque ; de même pour le darwinisme, pour les balbutiements de la génétique ou la révolution pasteurienne qui ont bouleversée, elles aussi, bon nombre de « croyance » de l’époque. Mais la rupture est encore plus profonde lorsqu’à partir des années 1880, les nouvelles orientations des recherches mathématiques et de la physique en viennent ruiner les fondements communs de la pensée scientifique sur lesquels reposait l’assurance des scientistes. Et que dire des conclusions hautement philosophiques de la physique quantique, la plus récente des physiques, qui nous dit que le monde est apparemment complexe, désordonné, contingent, quand le rationalisme classique, cartésien, dont est issue la science mécaniste qui préside toujours nos destinées notamment en économie, nous dit que ce monde est simple, ordonnée et nécessaire. Que dire des acquits intellectuels du 20 è siècle, issus précisément de la physique quantique, et qui limitent la connaissance tant dans le domaine du raisonnement : principe d’incomplétude de Gödel et Chaitin ; que dans celui de l’action : principe, d’incertitude d’Heisenberg et principe d’impossibilité d’Arrow.

                            Nous avons désormais du recul et nous savons que la science, et loin s’en faut, n’est pas le parangon de vérité voulu par Descartes et consorts. Visiblement, la science pose autant de problèmes qu’elle en résout, voire même plus, mais pour certains, la science, dans sa grande exclusive, résoudra elle-même les problèmes qu’elle pose ! Nous sommes en droit et même en devoir de nous interroger : n’y aurait-il pas là, dans cette exclusive scientifique, à vrai dire « scientiste », comme une sorte de tautologie voire un véritable cercle vicieux et non vertueux comme prétendu ? Avec Descartes et l’ensemble du savoir (un savoir réduit à la science, dont la philosophie, elle aussi, réduite à la recherche de la vérité pure pourtant pur sophisme) un peu comme si le savoir et la culture étaient uniquement et essentiellement devant nous et à découvrir, nous avons fait table rase d’un savoir ancestral deux fois millénaire. Désormais, obsédés par la prospective nous vivons un monde de fuite en avant économico technoscientiste dont les maîtres mots ne sont plus réellement la nécessaire compréhension et l’utilité, mais clairement la manipulation et l’utilitarisme. Déniant la temporalité humaine (passé, présent, avenir), qui, pourtant, participe largement de la conscience humaine, celle individuelle comme collective (le temps est dialectique disait Plotin) ; obsédés par l’avenir, fascinés par le temps technique et scientifique : nous ne justifions plus le présent que par l’avenir ! Désormais, à la façon des oracles de l’ancien temps : savoir serait uniquement prévoir ! Vouloir réellement comprendre, notre monde, bien sûr le monde physique, mais aussi et surtout celui métaphysique des humains, et non simplement vouloir les manipuler ; tout ceci implique une forme de modestie et d’empathie, qui, assez visiblement, sied mal, non seulement avec l’arrogance de notre savoir rationalo mathématico technoscientiste, mais aussi et surtout celle d’une élite bourgeoise en tout genre qui a fait sien ce savoir essentiellement utilitariste et forcément manipulateur.

                            Quelle alternative logique proposez-vous ?

                            Blaise Pascal, avec son « principe cognitif » (toute choses étant ...) avait déjà tout compris e la complexité du monde physique comme celui métaphysique humain ; ceci contrairement à René Descartes qui nous donnait une méthode pour creuser et creuser, afin de soi-disant mieux comprendre... ou mieux manipuler car la science, qui sépare et divise, parfois même à l’antagonisme, notamment dans le domaine des pseudo sciences, des sciences humaines, est manipulatrice dans l’âme ! Pascal était un tenant de l’écologie et de la physique quantique bien avant l’heure : quelle modernité !

                            Vous citez l’astrophysicien Stephen Hawking

                             
                            « Cependant, si nous découvrons une théorie complète, elle devrait un jour être compréhensible dans ses grandes lignes par tout le monde, et non par une Poignée de scientifiques. Alors, nous tous, philosophes, scientifiques et même gens de la rue, serons capables de prendre part à la discussion sur la question de savoir pourquoi l’univers et nous existons. Si nous trouvons la réponse à cette question, ce sera le triomphe ultime de la raison humaine - à ce moment, nous connaîtrons la pensée de Dieu. »

                            Stephen Hawking,

                            Il existe une théorie complète et largement suffisante, fondamentale même, pour tout comprendre, la « théorie des systèmes », accessible à tout un chacun ; une théorie confirmée d’ailleurs par la plus récente physique : la « quantique » ! La physique quantique nous dit une chose simple : tout est système et même « écosystème » ; c’est la complexité qui règne et non le simplisme ! Le problème, le vrai problème, c’est que l’ancien système, le rationalisme classique fait de la résistance... surtout dans le domaine des sciences économiques, car elle protège des intérêts des plus particuliers : limitation, étroitesse, réductionnisme, exclusive de l’approche rationaliste classique oblige !

                            En fait tout est système : tout est en interactions et en interdépendances complexes et dynamiques ; rien, absolument rien, pas une chose, pas un système, physique, purement physique ou même métaphysique humain, pas un humain, pas même un gène du vivant : rien, absolument rien n’existe par lui-même et uniquement pour lui-même ! Tout ceci pour dire qu’en réalité, contrairement à l’idée reçue rationaliste, l’efficacité d’un système ne se juge pas uniquement dans le système mais également, même surtout, dans les systèmes qui lui sont connexes ; ainsi, sauf à être dans l’erreur, on ne peut dissocier économie et société !

                            Le système, comme élément de base de la connaissance, a ceci de particulier, de représenter aussi bien l’unité de l’élément composant que celle de l’élément composé : la théorie des systèmes participe donc de l’unité du savoir ! Cette « théorie des systèmes » impose de raisonner en termes de complémentarité et non plus en terme d’opposition dichotomique sans nul doute vieille résurgence de l’antédiluvienne lutte entre le bien et le mal, voire du plus récent manichéisme ; elle impose de raisonner en termes de dépendances, d’interdépendance : en termes d’entretien !


                          • Mengneau Michel Mengneau Michel 14 août 2009 09:21

                            @écométa

                             Discours pseudo philosophique redondant où est oublié l’essentiel : La création de l’inutile pour la recherche du profit maximum...Ce qui est un fait, et non une allégorie !


                          • Ecométa Ecométa 14 août 2009 15:29

                             @Mengneau Michel

                            Vous avez conclut : « Il s’agit bien de redonner à la science, à la technologie leurs lettres de noblesse qui sont de donner avec sagesse et modération du véritable bien-être à l’humain, voire du bonheur, et ceci en dehors de toute contingence mercantile… »

                            Je ne comprends pas bien votre réaction... il me semblait aller largement dans ce sens !

                            En fait je m’adressais très précisément à Halman, qui, me semble-t-il, vilipendait votre article !

                            D’ailleurs à lire cette réaction, j’ai l’impression, mais ce n’est techniquement pas possible, que c’était Halman qui utilisait votre nom ; à moins que vous adressiez à Halmam et que vous avez indiqué « écométa » par erreur !

                            Pour autant, je connaissais les pseudosciences, comme l’économie, la politique, les sciences humaines, métaphysiques humaines, que l’on veut faire passer pour de vraies sciences ; mais je ne connaissais pas la pseudo philosophie, à part les sophistes et les cyniques que combattaient déjà à leur époque, Socrate, Platon et Aristote, mais qui existent toujours en ces temps de modernismes et que je combats !

                            Pourriez-vous développer ! Pour vous : qu’est-ce qu’un philosophe ? Qu’est-ce que la philosophie ?


                          • sweetso 13 août 2009 13:30
                            La technologie est là, elle avance, et ce mouvement est inarrêtable il faut bien se l’avouer.Mais à votre avis pourquoi on en est arrivé là ? C’est tout simplement parce que des gens achètent tous ces gadgets et ce n’est pas aux industriels de se dire si ce qu’ils font est utile pour l’avancée de l’humanité.

                            C’est chacun de nous qui doit prendre conscience de savoir si on a vraiment besoin de ces nouveaux outils, on a tous un cerveau et on doit s’en servir.
                            Malheureusement il me semble que les gens réfléchissent de moins en moins par eux-mêmes, ils se laissent endormir par les pressions sociales et la jalousie.Il faut libérer nos esprits en se demandant si on a vraiment besoin de ce qu’on achète, si on est capable de vivre sans, et ne pas céder aux effets de mode.A partir de ce moment là, les gadgets commenceraient à disparaitre vu qu’il ne s’en vendrait plus.Alors, la technologie recommencerait peut-être à créer des choses vraiment utiles.

                            • L'enfoiré L’enfoiré 13 août 2009 13:53

                              Sweetso,
                               Juste une question : où commence la gadgétisation ? C’est très subjectif. Ce qui est un gadget pour vous, sera d’une utilité essentielle pour d’autre.
                               Je regarde mon bras. Une montre automatique qui fonctionne avec mes mouvements et plus avec des piles. Est-ce un gadget ? Pour moi, c’est essentiel. J’en avais mare de devoir ouvrir le boitier de ma montre pour changer la pile. Ce qui est sûr, ce n’est pas du super top du côté de la minceur et du poids.
                               Mais j’oublie, il y a peut-être des montres à remontoire quelque part dans un tiroir.
                               C’est kitsh, ca au moins.

                               Le GPS, un gadget ? Encore une fois, c’est un progrès essentiel à mes yeux.
                               J’ose, depuis lors, m’engager et traverser Paris. Sinon, j’oubliais tout simplement. 


                            • sweetso 13 août 2009 14:11

                              Ce que vous dites est tout à fait vrai. Vous avez besoin d’un progrès et c’est tout à fait normal de l’utiliser si il peut vous aider dans quoi que ce soit. Il s’agit simplement de prendre conscience du bénéfice apporté sans se jeter sur le dernier truc à la mode avec aucune réflexion préalable.

                              C’est à chacun de faire la part des choses, je ne dis pas de tout rejeter en bloc.
                              C’est pour cela que je ne vois aucun mal dans l’évolution technologique si on ne se laisse pas enfermer bêtement dans la soif du toujours plus.

                            • L'enfoiré L’enfoiré 13 août 2009 20:20

                              Mais au fait que dit l’auteur de l’article de tout cela ?
                              On le l’a pas tellement vu pour défendre ses billes.


                            • L'enfoiré L’enfoiré 13 août 2009 20:22

                              N’a pas l’air de gérer son magasin.... ou il a oublié le marketing.


                            • L'enfoiré L’enfoiré 13 août 2009 20:25

                              Sweetso,

                               J’ai vérifié, il est aux abonnés absents pour tous les articles.
                               Un forum qu’ils disaient....


                            • katalizeur 13 août 2009 14:19

                              @ l’auteur

                              bonjour tout le monde, salam a tous et que la paix soit avec vous .....

                              l’homme a surtout besoin de la verité.... 5 minutes de verité avec williamson.....que DIEU le couvre de ses bienfaits.....

                              http://www.youtube.com/watch?v=V9I2Lfvb4xM&eurl=http%3A%2F%2Fintransigeants.wordpress.com%2F&feature=player_embedded#t=343



                                • Francis, agnotologue JL 13 août 2009 14:28

                                  « Mais parce que, selon le sage Salomon, Sapience n’entre point en âme malivole, et Science sans conscience n’est que ruine de l’âme, il te convient de servir, aimer et craindre Dieu » (Rabelais, Pantagruel)

                                  Sapience : sagesse
                                  malivole : malveillance
                                  sage Salomon : un recueil médieval de maximes.

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