Merci pour cet
axe de réflexion. Je vais essayer de vous répondre sur le vif.
Dans mon esprit, on peut séparer des segments dans le PIB mondial :
- Les pays développés vieillissants avec un chômage
massif.
- Les pays émergents à bas coûts de main d’œuvre et
organisés (BRIC)
- Les pays où tout va mal : corruption, climat
politique chaotique, pas d’infrastructures etc.. donc pas d’investisseurs
Les structures
de l’économie dans ces pays sont très différentes.
Dans mon article je parle naturellement de ce que je connais le mieux i.e.
des pays développés et de la vieille Europe.
Quand les marchés financiers s’emballent, des pans entiers de
l’économie des pays développés sont menacés par l’assèchement du crédit,
principalement ceux qui sont en compétition avec le reste du monde d’ailleurs.
Or, une
entreprise, ou un secteur d’activité, est un organisme complexe qui en se
recréé pas du jour au lendemain. Une situation tendue sur le marché du
crédit peut tuer des entreprises rentables et innovantes. Certaines entreprises
n’ont pas de si belles perspectives mais elles aussi irriguent le tissu social
et économique. Le souci des new Fabris et autres, il n’y a pas d’emplois de
remplacement, il n’y a rien.
Certains diront que les plus faibles doivent périr mais c’est une vue court
termiste, immorale et dangereuse à mon sens. La casse sociale coûte trop cher à
nos sociétés alors qu’elle n’est pas forcément justifiée par un raisonnement
économique et / ou stratégique – c’est trop souvent une histoire de communication
financière, un synonyme d’action de la part des dirigeants en temps de crise, comme
me l’a dit hier un ami bien placé dans l’industrie.
Ensuite, si on
rentre dans une logique d’hyperspécialisation de chaque pays selon ses axes
forts – une élégante vue théorique, on rendra l’ensemble de l’économie mondiale
plus fragile aux envols des marchés financiers.
Voilà à peu
près mon point de vue qui n’est pas original.