• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de pigripi

sur Levons le voile sur le burkini


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

pigripi pigripi 15 août 2009 11:42

Lakost et d’autres opposent systématiquement la burqa aux vêtements sexy.

Ce n’est pas faux dans la mesure où les deux styles sont conçus pour et par les hommes, soit pour augmenter leur désir, soit pour le limiter.

L’affaire tourne autour du corps de la femme, ce corps qu’on ne saurait voir mais qu’on doit posséder pour croître et multiplier les enfants comme les biens.
La femme n’est pas seulement une source de productivité génétique mais aussi de capital dans la mesure où son exploitation rapporte énormément : travail domestique non rémunéré, travail professionnel moins cher de 20 0 30% en France, prostitution, pornographie, érotisme, habillement, cible marketing des entreprises, commerce de luxe, chirurgie esthétique, etc.

Réifier la femme soit en exaltant son corps, soit en le dissimulant rapporte beaucoup à l’homme et de toutes sortes de manières.
On connait la philosophie de l’exhibiton de la richesse du mâle qui pare sa femelle de bijoux et de fourrures comme témoignage ambulant de sa réussite économique et sociale.

Quant à la vogue de la lingerie fine-cette lingerie « qui ne se salit pas », elle a surgit dans les années 80 suite à l’explosion du porno, dérive commerciale au profit des hommes de la libération sexuelle des femmes, grâce, entre autres, aux progrès de la médecine vénérienne, de l’avortement et de la pilule et, surtout pour ce qui est de la psychologie féminine, de leur déculpabilisation du jouir.

Harnacher comme une pouliche une femme de strings, porte jarretelles, guêpières et autres instruments de torture du corps est effectivement le revers d’une même médaille, l’avers étant la burqa.

Le plus grave étant de savoir qu’à onze ans, la plupart des gamins ont vu des films pornos qui leur ont transmis un certain modèle des relations homme/femme, et comme ils en sont choqués du fait de leur maturation psychologique et sexuelle, ils exigeront de « leurs » femmes, la dissimulation de leur corps, sachant très bien quels fantasmes nourrissent la tête des mâles.

Cette réflexion n’étant qu’un aspect du sens de la dissimulation épidémique du corps des femmes.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès