A l’auteur, vous écrivez : « des jeunes populations immigrées »
Voilà typiquement le genre de raccourci nuisibles qui divisent les Français entre eux. Car les jeunes émeutiers des banlieues sont à l’écrasante majorité des Français, descendants direct ou indirect d’immigrés, certes. Mais leur refuser leur nationalité comme vous le faites, c’est empêcher que des solutions soient trouvées.
Comment réconcilier les Français entre eux si on ne les considère pas comme égaux ? Nous sommes tous théoriquement des citoyens de la République ayant les même droits et les même devoirs. Le problème est qu’actuellement ce n’est pas le cas, prenons l’affaire Halimi et le message de son jugement : si on s’en prend à un juif en France, on prendra plus cher parce que le Crif va le réclamer et que les ministres (et la justice) vont obéir, surtout si l’on est musulman et/ou de couleur. Ce n’est évidemment pas le cas d’un point de vue économique, avec des banlieues qui connaissent un chômage bien supérieur à la moyenne nationale et les pires conditions de vie de France.
Tout ça crée un sentiment d’inégalité raciale (encouragé par la lecture anglo-saxonne qui oublie les classes sociales) qui débouche sur une crise d’identité : ni vraiment Français, ni étrangers puisque nés en France. J’aimerais que tous les Français aient à nouveau le droit de se sentir aussi Français les uns que les autres, ce simple voeux arrêterai à mon avis beaucoup d’émeutes. Mais évidemment, il faudrait pour cela que les médias et le discours dominant arrêtent de s’en prendre aux nationalistes en les faisant passer pour des racistes, voire des fascistes*. Il faudrait aussi réapprendre à être fier de nos valeurs républicaines - ntomment d’égalité - aujourd’hui totalement dissoutes dans le libéralisme anglo-saxon, fier de notre Histoire plutôt glorieuse (Révolution Française, résistance au fascisme qui n’a pas pris le pouvoir par les élections...), et fier de la place de notre pays dans le monde, pas la place d’aujourd’hui qui est celle d’un suiveur des USA et d’Israël, mais la place qu’un De Gaulle incarnait, celle d’un autre modèle avec des valeurs morales.