• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Jean Lasson

sur Taxe carbone : éviter « l'usine à gaz contre les effets de serre »


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Jean Lasson 17 août 2009 17:50
@ Sophie,

Désolé de cette réponse très tardive, j’étais en vacances.

Sur le fond de votre question - la pertinence de la TVAS - je n’ai pas d’opinion tranchée, car je n’ai pas étudié le sujet. Je ne serais pas, a priori, hostile à une vraie TVAS. A condition que ce nouvel impôt se substitue bien aux charges sociales salariales et soit ainsi neutre pour les salariés, lesquels verraient leur salaire net versé augmenter pour leur permettre de payer cette TVAS. Dans ce cas uniquement, les perdants seraient les rentiers, ce qui serait une bonne chose.

Sur la forme maintenant, j’ai deux objections graves à faire.

D’abord, une TVAS devrait s’appeler ainsi et pas « taxe carbone », qui n’a rien à voir et est fondée sur de la mauvaise science, sur une théorie fausse.

Ensuite, un humoriste - Desproges je crois - disait que l’on peut rire de tout, mais pas avec n’importe qui. En transposant ce propos, je dirais que l’on peut discuter de tout sur le fond, mais pas avec n’importe qui. Je considère que les gouvernements qui se sont succédés à la tête de la France depuis près de 40 ans, et singulièrement Sarkozy et sa clique, nous font une guerre de classe sans répi. Toute réforme émanant de ces gens là cache ainsi un transfert de richesse et/ou de pouvoir au profit exclusif de la mafia des plus riches et à notre détriment. De contre-réforme en contre-réforme, leur projet - tant que l’on ne les arrêtera pas - est de nous ramener à la société du XIXe siècle, voire au Moyen-Âge. C’est, pour moi, une raison politique suffisante pour m’opposer à tout projet de l’ennemi : il est a priori suspect.

En l’occurrence, si j’ai bien compris, la « taxe carbone » va servir à remplacer la taxe professionnelle. Je serais surpris que les entreprises distribuent l’économie réalisée à leurs salariés. Il s’agit donc, encore une fois, d’un transfert de charge fiscale des entreprises sur les travailleurs.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès