Petit Canard,
Bel exposé sur la « propagande lessivière » comme tu l’as dit dans un commentaire récent. Je précise pour les mal-comprenants que la lessive se rapporte davantage à la méthode qu’au produit. Encore qu’on pourrait paraphraser Mac Luhan en disant que la méthode c’est le produit !
Cela dit, franchement, les ministres et le Président de la République sont tellement sur le front de la propagande, ils passent tellement à nous narrer qu’on se demande ce qu’il leur reste pour la politique.
Malgré tout, la politique consiste à gouverner, à changer la direction des affaires publiques et à faire faire à la société les mouvements qu’elle ne ferait pas naturellement d’elle-même. On a droit au bavardage incessant, c’est la marque du volontarisme sarkosien. Je suis exaspérée par ce président vantard, dont l’habileté et le pragmatisme ne nous sortent jamais de la médiocrité. On peut s’agiter et souligner de nombreux errements, mais je crois que si on fait un minimum d’effort de synthèse à mi-parcours du mandat présidentiel, l’honnêteté oblige à dire que le bilan n’a absolument rien de catastrophique parce qu’il ne comporte vraiment rien de significatif. Si on continue comme ça, cela ne pèsera pas la moitié d’un quinquenat chiraquien en farine malgré le climat venteux.
Comme le suggère cet article, la question est de savoir si on est capable de prendre du recul. Et la question se pose autant aux adversaires du gouvernement qu’à ses partisans.