Le libéralisme politique (et celui des mœurs) n’est pas le libéralisme économique
qui lui tend à justifier les rapports sociaux capitalistes et le
capitalisme comme mode d’organisation économico-social. Pour dire les choses autrement
le libéralisme économique justifie le pouvoir économique des sociétés anonymes, des entrepreneurs, des
managers et des puissants avec ses règles de concurrence illimitée, de rentabilité, de profitabilité. Il ignore la justice sociale, l’égalité, la fraternité et la République sociale. Il pousse à la privatisation de tout, à la marchandisation du monde. Une mécanique infernale.
Le libéralisme politique peut s’accommoder de
plusieurs formes d’expression démocratique, de la plus restreinte (gouvernance et vote une fois tous les 5 ans) à la
plus élargie. La version élargie remet en cause le libéralisme
économique qui refuse la démocratie dans l’entreprise. La démocratie
libérale pour les individus s’efface devant les portes de l’entreprise.
Par ailleurs le libéralisme économique fait souvent alliance avec "l’Etat
modeste" et le refus des services publics et sa logique d’intérêt général . A ce point il faut bien faire
état du souci contemporain pour l’égalité. La liberté n’est pas sans
limite. Notamment la liberté ne doit pas être le prétexte à la
domination sans entrave des puissants sur 90 % des humains de la planète et de la nature. C’est d’ailleurs la nature qui va rebattre les cartes.
Bien à vous . CD