Et c’est reparti dans dans les sophismes creux, le verbiage vain et l’inversion de la réalité.
Comme le proclame la sagesse millénaire des cours de maternelle : « c’est celui qui dit qui y est »...Bien. Maintenant que nous avons énoncé cette vérité -vous en conviendrez- ô combien profonde, étudions de près vos arguments :
Selon vous, la tolérance ne s’applique pas qu’à l’autre, elle s’applique aussi à soi. Et en effet, il est préférable d’être tolérant envers soi-même. Mais étant donné que la tolérance envers soi-même est le fait de tout le monde, à de rares exceptions schizophrènes près, énoncer cela n’a pas beaucoup d’intérêt. Donc la seule tolérance digne de ce nom, c’est la tolérance qu’on a vis à vis des autres, de leur comportement, de leurs opinions, etc. Mais il ne faut pas oublier que votre argument de départ était spécieux : vous avez énoncé que comme une « burkiste » se refuse à porter les vêtements occidentaux, c’est qu’elle est intolérante. Déjà il y a une absurdité de fond. Une femme en burka est-elle nue dessous, ou porte-t-elle des vêtements normaux ? Il ne faut pas oublier que la burqa est un vêtement qui recouvre tous les autres. Mais passons.
Pour réfuter le principe de votre démonstration, qui part donc déjà d’uns fausse hypothèse, je prendrai quelques exemples : ne verriez-vous pas l’absurdité de dire qu’un végétarien est intolérant envers les mangeurs de viande ? Je refuse de me faire piercer, suis-je intolérant ? Mon refus de porter des tongs en été se soigne-t-il ? Où trouver un tolérant qui m’expliquera comment me départir de ma manie de m’habiller exclusivement en jean-polo ? Le seul sport que je pratique est la course à pied, à partir de combien de sports pratiqués suis-je dans le domaine de la tolérance ? Le contraire de l’intolérance, serait donc d’accepter pour soi absolument tout, ce qui n’est pas de la tolérance, mais une attitude étrange et impossible à mettre en pratique. Bref, votre glissement sémantique parvient à confondre un choix de vie exclusif que l’on s’impose avec de l’intolérance.
Ensuite, deuxième partie de l’argumentation : une femme emburqaïsée imposerait des interdits aux autres hommes. Encore une fois, on notera l’habileté du sophisme : vous me parlez d’une liste de choses que les non-musulmans seraient incapables de faire à cause de la burqa, en omettant de remarquer que ceux-ci ne sont pas les seuls concernés dans cette liste « d’interdits », qui sont en fait des impossibilités. La femme musulmane a quand même son mot à dire pour des choses où son propre corps est en question ! C’est un fondement de la société que ma liberté s’arrête là où celle des autres commence. Or selon votre énoncé de la situation, on dirait que la liberté des non-musulmans de voir le visage et le corps des femmes emburqaïsées est plus importante que la liberté de ces femmes à ne pas montrer leur visage. Ce sont elles les premières intéressées après tout, car c’est leur visage et leur corps, et voir leur visage n’est pas si important que ça (à part pour des raisons de sécurité, je ne vois pas pourquoi c’est si important qu’il soit découvert).
En ce qui concerne le mariage, il est vrai que la pratique d’une religion s’accompagne d’une endogamie assez prononcée. Mais il en est de même pour beaucoup de pratiquants, toutes religions confondues, et comme votre but est de ne pointer du doigt que les musulmans, je m’arrêterai là.