Communiqué en attente de CENSURE !
Bonjour Bardamu,
Pourquoi « en attente de censure » ? Et pourquoi « communiqué » ?
Grand Dieu, on s’éclate TERRIBLE dans les Cafés Citoyens ! Ah !
j’entrevois la bacchanale !... toutes ces joyeuses libations !... la
bière coulant à flot !... les femmes demi-dévêtues ! les hommes,
satyres aux pieds de bouc !... tout un imaginaire, quoi !
Grand Dieu Pan que ce serait sympa ! Quoique je préfèrerait du vin à la bierre.
Ce qui
est certain, les enfants, c’est que la RéVOLUTION ne peut guère émerger
de vos rangs !... bien trop sages... trop anesthésiés... trop CITOYENS !
Serait-ce un côté hébertiste de votre personnage ?
Sinon,
il est bon de rappeler ce qui a succédé à la RéVOLUTION française,
incontournable paradigme pour actuels philosophes de salon... en mal
de sensations !
Elle fut un peu comme la fameuse démocratie athénienne, celle-là !... trop de CITOYENS en son sein !
Ce
qui suivit cette révolution fut... une période extrêmement
MORALISATRICE, castratrice... politesses de rigueur suivies de
délations ! stupeur et tremblements !... pas une tête qui dépasse !
tous en rang !
S’appeler CITOYEN -J’INSISTE et j’insiste, je l’attends ma censure !- était quasi obligatoire... un peu comme maintenant alors ? Là, mon communiqué a toutes les chances d’y passer, voyez-vous ! Mais il s’en fout, ROYALEMENT, le « Vendéen » !
Vous faites référence à la période de la terreur. Cette phase de la révolution est effectivement condamnable. Mais avant de juger ces actes, essayons de comprendre les tensions de l’époque. Au demeurant, je trouve que porter le titre de citoyen n’a rien d’abject.
Donc, dans l’état actuel des choses, pourquoi donc faire une révolution sur le mode de cette ancienne-là ? Puisque, en son aboutissement, on s’y TROUVE déjà ! Le règne du CITOYEN et de la BIEN-pensance !
Je ne suis pas d’accord avec vous. Nous ne nous trouvons pas à une époque de citoyenneté. Sinon, les responsables politiques se feraient un sang d’encre.
Une hypothétique révolution future ne sera pas « citoyenne » !... ça, c’est certain !... mais bien plus MAL-pensante !
Que voulez-vous dire par là ? C’est intéressant. Continuez votre pensée.
Attendons encore que les esprits se détachent de ce grand Bien obligatoire, s’en LASSENT !
Cette bien-pensance qui a permis de les maintenir en laisse, de les CIVILSER jusqu’à l’extrême ! Une révolution ne se fait jamais avec des bons sentiments ! J’espère que les évènements à VENIR se chargeront du reste ! Mais... j’ai de sacrés doutes !
Vous avez l’air d’apprécier Céline. Que pensez de « On ne meurt pas de dettes. On meurt de ne plus pouvoir en faire. » ?