Bonsoir Léon
Cette fois-ci et confrontée à ce dilemme démocratique entre libertés individuelles et ordre public, il est à espérer que la République énoncera fortement l’égalité constitutionnelle entre hommes et femmes.
En effet, cette « burqa » ne relève pas de la sphère des questions de laïcité.
Pas plus, d’ailleurs, qu’elle ne relève du principe de protection brandi maladroitement par d’aucuns qui argumentent contre. Un certain nombre de lois protègent les femmes soumises à des pressions tant conjugales que familiales, et non spécifiquement relatives à l’islam.
1. La burqa
Ce n’est pas un signe de dévotion religieuse, mais l’étendard d’un islam radical.
2. La burqa
En tant que telle, est afghane et traditionnelle, certes, ce pourquoi il conviendrait plutôt de parler de vêtements destinés à nommer le corps des femmes, et des femmes uniquement, comme objet impur du désir, enfin, du désir...
3. La question du choix
On s’en fout. Si elle n’est pas choisie, cf. 1. Dans le cas contraire, qu’elle soit assumée en tant que telle et donc confrontée aux valeurs qui fondent notre société.
4. La question de l’identité masquée
On s’en fout. Cet argument ne tient la route que si la personne est confrontée à la dimension de contrôle d’état-civil ou de passage de frontières, ou à des exigences administratives telles que mariage civil ou élaboration d’une pièce d’identité.
5. Burqa, hijab, niqab, tchador, abaya
Même combat. La République ne doit pas se focaliser sur un certain type de survêtement plutôt qu’un autre.
6. Respect et stigmatisation
Personne ne sera stigmatisé par leur interdiction, que les radicaux et c’est tant mieux. Enfin, je suis personnellement non respectée et stigmatisée en tant que femme impure par le fait même que ce vêtement me signifie que je le suis, et pas seulement lui. Ce jour encore, vêtue d’une robe légère et décolletée.
Et ni la République, fille du judéo-christianisme et des Lumières, ni moi-même sommes tenues de supporter voire d’encourager cette « mode modeste », autrement nommée « mode pudique », édictée par des hommes pour soumettre les femmes et nier leur qualité d’être humain.