@ ffi
Petit correctif à votre analyse. Le Mont-Saint-Vincent n’est pas vraiment une ville (urbs), mais plutôt une énorme citadelle (oppidum). Je veux dire par là que sa fonction est essentiellement militaire. La fonction principale d’une ville, c’est le commerce. Autun c’est très bien pour le commerce mais pour la défense, je préfère aller me réfugier à Mont-Saint-Vincent. Comme le Mont-Beuvray, le Mont-Saint-Vincent est également au sommet d’une hauteur élevée. C’est pas terrible pour y faire venir les lourds chariots des commerçants, mais très appréciable pour ralentir l’assaut ennemi. Plus que son altitude, le principal problème du Mont-Beuvray est à mon avis son emplacement complètement excentré au nord-ouest du pays éduen. Quand vous êtes au Mont-Saint-Vincent, vous tendez le bras droit et vous touchez la Saône, vous tendez le bras gauche et vous touchez la Loire. Et la voie qui relie les deux fleuves passe à vos pieds.
@ Sobriquet
Ayant lu tous les livres qu’Emile Mourey a publié, je ne peux qu’encourager les hésitants à lire au moins Le Bouclier Eduen qui est de loin le plus aisé à aborder. Le livre traite de la guerre des Gaules et toutes ces notions de logique militaire et commerciale y sont développées. Personnellement, ce sont ces réflexions sur l’organisation et le contrôle du territoire qui m’intéressent le plus dans les travaux d’Emile Mourey. Pourquoi telle forteresse est là et pas un kilomètre plus loin sur la butte d’en face...
@ Emile
A votre avis, l’oppidum de Cabillodunum/Taizey qui avait sous son autorité les petits oppidums aux alentours de la ville de Chalon était-il lui même chapeauté par Chassey-le-Camp ou était-il placé directement sous le contrôle de Bibracte/Mont-Saint-Vincent ?