L’église catholique romaine et la laïcité (2)
L’explication
de texte du second point , « la saine coopération », est
donnée par le cardinal TAURAN lui-même dans les citations et affirmations qui
en précèdent l’énoncé : « Il y a
d’une certaine manière une inévitable coexistence. “Dans tout pays à majorité
catholique, écrivait en 1959 le doyen Gabriel Le Bras, une véritable séparation
ne peut durer. Il se forme une sorte de concordat tacite, dont les sources sont
abondantes et parfois souterraines” ! (…)L’Etat a lui aussi tout intérêt a cette
collaboration : l’Eglise forme la conscience des citoyens, respecte le principe
de la légitimité, engage à la solidarité et à l’amour de la patrie. Elle aide
aussi l’Etat dans sa mission de service public par ses propres institutions
sociales (écoles, hôpitaux, etc.). Bossuet, dans son discours sur l’unité de
l’Eglise , n’hésita pas à déclarer : “Le sacerdoce étroitement uni avec la
magistrature, tout en paix par le concours de ces deux puissances !” ».
No comment !
Quant au troisième point déjà
abordé il est visiblement un des enjeux important tant on voit chacun des
évêques intervenir sur ce sujet (Cardinal BARBARIN : « La loi reconnaît le
libre exercice des cultes, donc avec sa dimension sociale. Ceci est un peu
oublié. ») avec leurs caisses de résonance (tels le rédacteur en chef
de OUEST France dont nous partageons la lecture, tant l’angevin Sylvain Reboul
que le nantais que je suis) : l’Eglise veut sortir de ses églises.