@ ffi
J’ai écrit qu’Autun était non pas trop à l’Ouest mais trop au Nord. Bien sûr, la cité idéale n’existe pas et Mont-Saint-Vincent est effectivement un peu trop au Sud. L’accès aux affluents de la Seine est peu loin. Cela a d’ailleurs posé quelques problèmes aux Eduens à l’époque d’Arioviste. Cependant en cas d’invasion, je place sans hésiter mon état-major à Mont-Saint-Vincent qui domine son pagus de la tête et des épaules alors que l’oppidum d’Autun ne domine que la plaine environnante. Autun est même sous la menace d’un coup de main venu du Mont-Beuvray.
Je ne connais pas bien la région de Poitiers. Quand le terrain est plat, on est obligé de faire avec et de se débrouiller pour placer son oppidum sur la moins mauvaise position possible. L’oppidum de l’ile de la Cité à Paris en est le meilleur exemple. Il a résisté notamment à Labiénus et aux Vikings.
Par contre quand le terrain est escarpé, pourquoi se priver des possibilités offertes par Dame Nature ? A condition bien sûr que le site choisi ait un intérêt stratégique. L’oppidum du Mont-Beuvray est très bien pour contrôler le pagus nord-ouest de la cité éduenne mais pour contrôler l’ensemble du territoire éduen, c’est déjà moins évident. L’oppidum d’Autun devait servir à protéger la population de la ville et commandait probablement les petits oppidums de la plaine mais pour diriger l’ensemble de la défense éduenne, rien ne vaut à mon sens le Mont-Saint-Vincent.
En ce qui concerne le lien étymologique entre Beuvray et Bibracte, je ne sais pas trop quoi penser. J’ignore à quand remonte l’appellation « Mont-Beuvray ». Il est possible qu’à l’époque gauloise, le Morvan tout entier portait le nom de « Monts de Bibracte ».
Concernant le paysage agricole, il n’a pas beaucoup évolué depuis le second âge du fer où sont apparus les outils en fer jusqu’à la révolution industrielle. Avec l’exode rural, la forêt a même regagné du terrain depuis un siècle, en particulier dans les zones de moyenne montagne.
Les estimations de temps données par Google me paraissent bien optimistes mais ça donne quand même une idée en valeur relative.
En procédant par élimination des hypothèses et en pesant les avantages et inconvénients de chaque site, le Mont-Saint-Vincent m’apparaît comme le moins mauvais emplacement.
On peut essayer de se mettre à la place du Rix éduen. Qu’est ce qui serait pour nous le plus catastrophique : la perte du Mont-Beuvray, d’Autun ou du Mont-Saint-Vincent ?