Vous connaissez l’expérience sur les rats ?
Les sociétés de rats se décomposent en plusieurs groupes de dominés/dominants. Les « dominants » exploitent et maltraitent les dominés. Imaginons maintenant qu’on sépare les rats dominants violents des autres rats. Qu’observe-t-on ? Eh, bien les dominés restés entre eux vont de nouveau se subdiviser en dominés/dominants et ce, dans les mêmes proportions.
Pourquoi raconter ça ? Car imaginons le système répressif parfait qui parviendrait à mettre en prison d’un coup tous les criminels du pays. Le crime serait-il vaincu ? Que nenni, car, bien sur, très vite réapparaitrait le crime et il ne faudrait pas bien longtemps pour qu’il revienne à son niveau précédent.
Pourquoi ? Car si le crime a un niveau individuel est bien causé par une personne responsable, le crime au niveau d’un peuple a des raisons sociales et si l’on veut combattre le crime, alors il ne suffira pas de la répression. Ca reste toutefois indispensable, c’est nécessaire mais non suffisant. Si l’on veut combattre le crime, il faut aussi en combattre les raisons sociales : des événements familiaux, la pauvreté, la précarité, l’éducation défaillante, la corruption et la tricherie érigée en modèle par nos politiques... Rares sont les gens qui finissent en prison et qui n’ont pas vécu d’histoire dramatique.
Comme toujours, je précise qu’il ne s’agit pas d’une justification de la criminalité mais d’une explication car si l’on veut combattre le crime, il faut commencer par en dégager les causes, ce que s’abstient de faire l’auteur de l’article.