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Commentaire de sisyphe

sur Dette publique : à qui appartient l'Etat ?


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sisyphe sisyphe 22 août 2009 14:24

J’enfonce mon clou : pas de changement réel sans une profonde réforme monétaire :
une seule solution à cet inextricable cercle vicieux ; supprimer le pouvoir de création monétaire aux banques et organismes privés, et le confier à une banque centrale, sous la surveillance démocratique d’organismes internationaux indépendants.

Cf : « La réforme monétaire » envisagée par Bunzl et Robertson.
Extraits :

1)
En 2000, dans Creating New Money13 nous avions suggéré que les DTS pourraient devenir
une devise mondiale. Cette devise mondiale serait destinée à remplacer, à terme, le dollar
américain et d’autres devises nationales et à jouer ce rôle de monnaie de réserve.

 En suivant le modèle proposé pour la réforme du seigneuriage national, nous avions suggéré que cette
masse monétaire mondiale pourrait être émise éventuellement par l’intermédiaire d’une
nouvelle agence internationale combinant certaines fonctions du FMI et de la Banque des
règlements internationaux. Cette nouvelle agence détiendrait, pour le compte des Nations
unies, cette masse monétaire sur un compte d’exploitation. Les Nations unies mettraient ces
fonds en circulation partiellement pour contribuer au financement de leurs propres activités
et, éventuellement, en partie pour les distribuer aux gouvernements nationaux,
proportionnellement à leur nombre d’habitants.

Cette nouvelle agence internationale, qui serait considérée, en temps opportun, comme une
banque centrale mondiale naissante serait chargée, avec un degré élevé d’indépendance, de
décider du montant de nouvelle masse monétaire internationale à créer. Elle pourrait définir
les grandes lignes de sa mission avec un organe des Nations Unies chargé de définir la
politique, lequel devrait rendre compte aux gouvernements membres. La définition de ces
grandes lignes permettrait de fixer le cadre officiel de ses responsabilités au niveau de la
politique monétaire mondiale.

Elle pourrait être sous les ordres soit de cet organe des Nations Unies soit d’une autre autorité, comme un comité de l’Assemblée générale, et serait
responsable de ses réalisations devant l’une de ces autorités.

2) :

Il convient de maîtriser démocratiquement le pouvoir financier des sociétés multinationales.
Pour ce faire, un nouveau cadre devra être créé avec ces composantes :
émission de recettes publiques au niveau mondial, incluant les impôts,
engagement de dépenses publiques au niveau mondial, par exemple pour les activités
des Nations unies et
 utilisation d’une devise mondiale, élaborée à partir d’un concept similaire aux Droits
de tirage spéciaux (DTS) 8 du FMI.
Ce nouveau cadre mondial devra être contrôlé beaucoup plus efficacement au niveau
supranational que ne le sont aujourd’hui les institutions monétaires et financières. Il pourra
répondre plus équitablement et plus efficacement aux besoins des peuples du monde entier.
Un système monétaire international basé sur une ou deux devises superpuissantes comme le
dollar américain et (comme l’espèrent certains) l’euro, profite en fin de compte aux pays qui
émettent ces devises, aux dépens du reste du monde.

3) :

 La proposition de réforme monétaire nationale est
la suivante :

1) Comme les autorités monétaires nationales, les banques centrales devront créer de
l’argent non liquide (c’est-à-dire de l’argent comptabilisé sur des comptes bancaires)
ainsi que du liquide (c’est-à-dire les billets et les pièces de monnaie). Elles devront
créer, ex nihilo, à intervalles réguliers, les montants qu’elles estiment nécessaires pour
augmenter la masse monétaire. Elles devront remettre ces montants à leurs
gouvernements sous forme de recettes publiques et sans intérêt. Les gouvernements
devront alors mettre cet argent en circulation sous forme de dépenses publiques.

2) Il sera alors illégal pour quiconque de créer de la monnaie scripturale, libellée dans la
devise nationale, tout comme il est illégal de frapper de fausses pièces de monnaie ou
d’imprimer de faux billets de banque.

Ceci impliquera les changements suivants :

1) La banque centrale ne régulera plus les augmentations de masse monétaire en
manipulant des taux d’intérêt qui sont alors appliqués à la création de monnaie, mise
en circulation sous forme de prêts par les banques commerciales. La banque centrale
sera directement responsable de décider elle-même du montant exact à créer et à
émettre.

2) Il sera interdit aux banques commerciales de créer de la monnaie. Elles devront
emprunter l’argent qui existe déjà pour le prêter, tout comme le font d’autres
intermédiaires.
Ajouter à cela l’effacement définitif des dettes de TOUS LES PAYS (les usuriers se sont assez gavés comme ça).
Que les banques qui veulent financer, prêter, spéculer, le fassent avec de l’argent qu’elles devront elles-mêmes emprunter avec un intérêt ; ça leur évitera d’en faire n’importe quoi, et ça rapportera de l’argent qui servira aux états pour leurs dépenses sociales, notamment (ou investissements, infrastructures, grands travaux, etc... donc création d’emplois).


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