« L’argumentaire » de Péripate : ce serait à mourir de rire, si ce n’était si tragique.
Rappel despositions de Friedman et Hayek, à propos de Pinochet , de son coup d’état sanglant , et de sa dictature au Chili :
Friedman s’est engagé clairement
sur le plan politique : il s’est placé du côté réactionnaire. En 1964,
il a été conseiller économique du candidat républicain à la présidence,
Barry Goldwater. Il occupa la même fonction pour Richard Nixon en 1968
et pour Ronald Reagan en 1980.
Après le renversement du gouvernement de Salvador Allende par le général Pinochet, il a prodigué ses conseils à ce dernier. Friedman appuya la répression et poussa à des mesures antisociales extrêmes. Michel Beaud et Gilles Dostaler ajoutent : « En 1977, Milton Friedman publie un ouvrage intitulé Contre Galbraith , issu de conférences prononcées en Grande-Bretagne. Dans l’une de celles-ci, il propose à la Grande-Bretagne, pour sortir de ses maux, une thérapie de choc s’inspirant en partie de celle qui a été mise en œuvre au Chili » |4|. De son côté, Hayek indiqua également sa préférence pour les méthodes dictatoriales sanglantes du général Pinochet. “Un dictateur peut gouverner de manière libérale, comme il est possible à une démocratie de gouverner sans le moindre libéralisme. Ma préférence personnelle va à une dictature libérale et non à un gouvernement démocratique d’où tout libéralisme est absent”, répondit-il à un journaliste chilien en 1981 |5|. Après dix ans d’application de ses recettes économiques, le Chili passa par une récession qui fit chuter le PIB de 15% en 1982-1983 à un moment où le taux de chômage atteignait 30% |6|.
D’ailleurs, si le Chili a connu dans les années 1990, un certain succès
économique, c’est en rompant clairement avec les recettes des Chicago Boys .