Et bien je ne suis pas étonné de vous constater en ardent défenseur du TINA (There Is No Alternative, il n’y a pas d’autres solution en bon Français tand qu’on le parle)
Car effectivement c’est l’argument massue, « mais mon bon monsieur Wesson, le marché on sait que c’est pas parfait, mais que voulez-vous, c’est le moins pire des système, et sinon il y a pol pot ou Kim Jong ill, vous seriez pas pour la corée du nord vous parfois, monsieur Wesson ? » Le nombre de fois ou j’ai entendu ces conneries ...
AMHA, cet argument est le signe d’une formidable paresse intellectuelle. Entre le libéralisme intégral et la corée du nord, il y a un tiers terme vivable, durable et qui ne provoque pas des guerres à intervalles régulières. Tout ce qu’il manque pour y arriver, c’est une volonté politique, une vraie, associée à une conjoncture exceptionnelle propre à faire germer l’idée qu’il faille un « autrement ».
La conjoncture exceptionnelle, on y est, c’est la crise qui va s’étaler sur un long moment.
Par contre, la volonté politique c’est plus complexe. Tant que les médias seront à 100% noyautés par des soutiens objectif du système en place, toute volonté politique sérieuse se retrouvera cachée ou discréditée. Pour résumer, une condition nécessaire à la mise en place d’un bon système alternatif au libéralisme sera de réduire très fortement la concentration du pouvoir médiatique, tout en renforçant un média de service public indépendant et de qualité.
Vous voyez qu’il existe déjà de bonnes pistes pour commencer un vrai changement . Une réglemantation sévère de la publicité, ainsi que quelques enquètes fiscales sérrées auprès de nos nababs des médias, et une loi excluant de tout marché public les sociétés détenues par le propriétaire d’un média. A partir de là, on devrait y voir plus clair et recommencer à parler de politique autrement que en s’intéressant à l’essentiel, et pas au dernier brame de la madame.
Mais je m’égare. Vous l’avez compris, ce ne sont pas les solutions qui manque, c’est d’hommes d’état. Des hommes politiques nous en avons plein qui sortent tous du même moule, des hommes d’état, aucun !