Au risque d’être écharpé, je ne suis pas aussi hostile que beaucoup de commentateurs d’AgoraVox à l’anglais. C’est une langue relativement facile à maîtriser pour des contacts basiques, contrairement au français ou à l’allemand, et cela explique son développement international qui n’est que très partiellement lié à une pression anglo-saxonne ou à une inféodation de l’Union européenne. Lorsque j’étais jeune, la plupart des jeunes allemands, néerlandais ou scandinaves que j’ai connus maîtrisaient en effet déjà très bien l’anglais (contrairement aux peuples latins) alors qu’il n’existait pas encore de campagne orchestrée en faveur de cette langue. Sans doute cela a-t-il contribué à établir la prééminence internationale de cette langue.
Cela ne me choque pas, et au risque de décevoir Krokodilo, dont je connais l’attachement à l’esperanto, je préfère utiliser une langue existante (fut-ce celle qui se parle aux Etats-Unis) qu’une langue artificielle qui, longtemps après l’avoir découverte, continue de ne pas me séduire malgré plusieurs tentatives d’approche.