Imaginons un gadget : une fine aiguille enfoncé dans la zone du plaisir du cerveau et relié par cable à un petite batterie portable. Si ce gadget existait et offert à chaque individus, l’humanité serait-elle enfin heureuse ?
Pour ma part, évidement non. Tel les drogués après shoot, ce monde dépérirait rapidement. Loque humaine ne vivant que pour le plaisir, morts-vivants sans désir ni avenir, une telle humanité n’aurait d’humain que l’apparence.
Le plaisir est une réalité, le bonheur est un concept. Le bonheur ne désigne rien de concret et par là-même désigne généralement nos plaisirs d’origines non-sensoriels, « spirituels » : beauté artistique, amour...
L’un des grands mérites de Nietzsche est d’avoir révélé la valeur naturelle de la souffrance - une valeur qui ne doit rien au masochisme :
« La souffrance cherche toujours sa cause alors que le plaisir incline à s’en tenir à lui-même et à ne pas regarder en arrière. »
« le plaisir d’autrui est quelque chose qui doit s’apprendre »
« Créer, voilà la grande délivrance de la souffrance »
La souffrance permet humanisme et raison, le plaisir entraîne bêtise et égoïsme. On ne peut vivre sans l’un, on ne peut avancer sans l’autre.
Quand au capitalisme, c’est aussi est un concept qui sert facilement de bouc-émissaire...