Je me permets de revenir à la charge, pratiquement 5 mois après avoir publié ce billet...
Je n’en renie pas un mot, et je suis toujours persuadé :
1/ que Le Pen sera présent au second tour ; et même qu’il arrivera en tête du premier tour, voire éventuellement 2nd si un candidat (mais lequel ?) fait une campagne exceptionnelle,
2/ que Le Pen ne peut pas gagner au 2nd tour, quelque soit son opposant ; c’est comme ça, et même si au lieu de faire 18/82 % ça risque d’être plus proche des 30/70 %, c’est « l’autre » qui sera élu.
Mais quel autre ?
Traditionnellement, les profs représentent une bonne partie de l’électorat PS, et ceux-ci sont bien « embêtés », avec les dérapages anti-profs de la future (?) candidate du PS.
D’autant que les dissensions actuelles entre les trois protagonaistes va laisser d’énormes traces ; qui peut imaginer les deux recalés soutenir à 100% celui (celle) qui leur a piqué la place, avec le(a)quel(le) de profondes divergences se sont fait jour ?
Et même s’ils font - en public - amende honorable, il y aura toujours un petit malin (de l’un des camps en face) prêt à ressortir les images. Ah, les fameuses images, dont on parle tant, j’en connais qui en font provision et qui les ressortiront le moment venu. Vous imaginez •••• déclarant : « Je soutiens •••• à 100 % », et paf ! on met en ligne des images qui disent le contraire... Sont pas sortis de l’auberge, on a vraiment l’impression que tout ce cirque a été organisé uniquement pour qu’ils soient tous grillés. Parce qu’en fait, plus que d’être « l’élu(e) », il veulent surtout que ça ne soit pas l’autre qui le soit.
La bagarre au PS ayant donc affaibli le candidat retenu, ils risquent encore une fois de passer leur tour.
Reste Sarko, mais quoi qu’on en dise, personne n’en veut vraiment. S’il est élu, il le sera comme l’aura été Chirac en 2002... par manque de choix, par dépit, par résignation.
Alors, pourquoi pas Bayrou ? En tous cas, lui n’a pas laissé de mauvais souvenirs à l’Education Nationale...
Serait’il enfin l’homme de la situation ?
Sarko-Sego, UMP-PS, droite-gauche, y en a marre pour beaucoup...
Le Pen ? Impossible, même Chevènement le battrait...
Voter pour lui, uniquement pour foutre le b... et espérer faire la révolution, je rigole ; c’est pas sérieux, on n’en est pas encore arrivé là.
Alors, elle est où cette troisième voie réaliste ?