Evidemment je ne parlais pas des livres « physiques ». Mais à l’avenir,
seules les versions numérisées pourront être utilisées de manière
pratique. Donc le deal Google s’apparente bien exactement à ce que je
dis : "file-moi tes bouquins, je te les garde et promis-juré je les
laisse en accès libre pour tout le monde".
Vous êtes bien naïfs de croire qu’un fonds complet détenu par Google
aux USA et techniquement dépendant du bon vouloir de Google, restera
éternellement accessible. Ou alors peut-être que vous bossez pour
Google. Quoi de plus facile de mettre en avant certains livres, d’en
censurer d’autres, de rendre les services payants un jour ou l’autre,
etc. ?
Il y a un seul endroit où devrait se situer ce fonds numérique : c’est
à la BNF. Il est révoltant de lire que "seul Google peut procéder à la
numérisation". C’est totalement faux, le scanning est une opération
basique, le scanning à grande échelle de livres fragiles nécessite
simplement du matériel spécifique et des documentalistes formés. Il
s’agit juste d’un problème d’argent minime.
Que diriez-vous si la gestion des bibliothèques physiques étaient
confiée à un opérateur privé et si, pour ce faire, on lui confiait le
fonds documentaires ? Vous applaudiriez des deux mains au motif que "ça
ne change rien" ?
cotcodec