Bonjour l’auteur,
"ce
point litigieux sera a priori le seul et unique à enrayer le bon
déroulement des négociations, les conditions économiques, budgétaires
et financières étant d’ores et déjà respectées pour l’Islande,
adhérente à l’Espace Economique Européen«
Tout faux. Le point litigieux, c’est la formidable dette - en Euros - que l’Islande a contractée en jouant au financiers. L’Angleterre a commencé d’abord par alourdir très fortement la petite note (en donnant une garantie financière très importante aux »epargnants« qui avaient placés leurs »économies" à 6% dans les banques d’Islande). Puis maintenant elle s’oppose farouchement à l’intégration de l’Islande en Europe tant que son gouvernement ne s’engagera pas formellement à régler cette dette avec un échéancier. Il me semble que les pays-bas soutiennent aussi cette position, car ils ont aussi laissé leurs épargnants se faire pièger là bas.
Le petit soucis est que le montant de cette dette (aux alentours de 2.5 m€) est tout simplement insupportable pour ce pays, compte tenu de ses ressources qui comme vous le dites sont principalement halieutiques. Comparé au PIB, on est dans des ordres de grandeurs plusieurs fois supérieurs à ce que l’Allemagne devait rembourser après la 1ère guerre mondiale.
Bref, l’accès à l’UE pour l’Islande est au prix de la reconnaissance d’une dette impossible, pour finalement se retrouver être un banthoustan de l’Europe.
La réalité étant que l’Europe toute entière a instantanément tourné le dos à ce pays que l’on vantait il y a quelques années comme étant un modèle de développement - à ce moment là votre bible (le figaro) racontait même qu’il y était le plus grand du monde -, et dont maintenant plus personne ne veut entendre parler. Faute d’interlocuteur ayant une réelle volonté de l’aider en Europe, c’est tout naturellement que ce pays se tournera vers un partenaire tiers qui n’a pas toutes ces exigeances, à savoir la Russie.
Quel dommage que vous n’ayez pas passé plus de temps sur vos devoirs de vacances, cela nous aurait peut-être évité un article superficiel de plus et factuellement inexact.