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Commentaire de Raphaël Zacharie de Izarra

sur Les vacances : décadence des masses


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Raphaël Zacharie de Izarra Raphaël Zacharie de Izarra 1er septembre 2009 14:18
Je vis dans un pays démocratique, libre et j’entends pouvoir continuer à jouir de ma liberté d’expression.

Je n’ignore assurément pas qu’en cette époque pleine de pantouflards procéduriers les gens qui osent tenir un discours viril sont souvent les boucs-émissaires désignés des frustrés, des geignards, des victimes en tous genres de cette société malade, déresponsabilisée, infantilisée.

Il est tellement plus facile de s’attaquer à des « moralistes » plutôt que d’affronter la vérité en face ! Je ne suis nullement responsable des malheurs du monde. Chacun doit assumer le fardeau de son existence. Ensuite, si certains ont perdu tout sens de la mesure et se sont sclérosés dans leurs « pathos » socio-culturel au point de ne pas supporter la vérité ou la dérision, je le répète : cela les regarde.

Je tiens ici un discours viril, adulte, responsable : assumez vos souffrances, sachez prendre une salutaire distance par rapport aux gens qui vous brocardent et tout ira tellement mieux !

Si on devait faire le procès de tous les humoristes ou théoriciens un peu féroces, on n’en finirait jamais... Moi-même si je devais faire un procès à tous ceux qui m’ont caricaturé, raillé (voire même menacé, ce qui est bien pire qu’une caricature ou une réflexion sociologique), j’en serais encore à patauger dans le ridicule.

Travailler dans la mine, à l’usine ou ailleurs ne confère aucune vertu spéciale. Certains parlent du courage des mineurs de fond, pour prendre cet exemple... Quand il n’y a pas d’autre choix que de descendre au fond du trou, où est le courage ? De même on parle du courage de madame Bétancourt qui fut prisonnière dans la jungle. Elle n’a fait que subir son état de prisonnière, n’ayant pas d’autre choix. Le vrai courage c’est agir quand il y a possibilité de choix. Subir sa condition est une attitude « par défaut », plus proche de la faiblesse que du courage.

Dire cela ce n’est pas être injurieux, c’est être réellement courageux, lucide, indépendant dans sa réflexion. Une pensée saine, authentique est une pensée qui n’est pas influencée par des pressions extérieures, ni dénaturée par des intérêts socio-culturels, politiques ou professionnels.

Flatter les mineurs de fond serait certes très confortable pour moi. C’est ce que font les hommes politiques soucieux de ménager leur électorat ou les patrons d’usines désireux de faire prospérer leurs affaires. Pourtant je prends la voie la moins facile, celle de la vérité. C’est ce que mes détracteurs me reprochent, ceux-là même qui font l’apologie de la transparence !

Ceux qui me reprochent de dire la vérité sont les mêmes qui reprochent aux politiques et aux patrons de mentir... Quand on la ferme, ils braillent, quand on l’ouvre, ils braillent.

La qualité d’âme des individus n’a aucun rapport avec l’extraction sociale ou les conditions de vie. Se servir de ses origines sociales pour tenter d’asseoir une autorité morale visant à écraser les autres, à les empêcher de s’exprimer librement est un procédé anti démocratique, infâme et pour tout dire digne des pires dictatures.

Mon rôle n’est pas de bêler avec le troupeau mais de lever le voile sur ce qui n’est pas si évident à voir.

Des messies d’enfonçages de portes ouvertes, il y en a à la pelle.

Des gens qui avec raison dénoncent les patrons véreux, les assassins, les pédophiles, ce n’est pas cela qui manque.

Qu’il y ait des patrons véreux, des pédophiles ou des assassins n’empêche pas qu’il y ait des gens « honnêtes » pas si nets que cela...

Une victime peut aussi être un bourreau qui s’ignore. Exemples : les mineurs de fond exploités par le système et accessoirement mangeurs de porc se font aussi les complices de la barbarie perpétrée dans les abattoirs.

L’ouvrier courageux, sobre, non fumeur, serviable, honnête, père de famille et porteur de la légion d’honneur qui va voir une prostituée exploitée par des réseaux maffieux a aussi sa part d’infamie.

Les exemples de ce type sont infinis.

Je n’ai aucun intérêt financier à défendre. Ma parole est libre, n’est aliénée à aucune cause extérieure, prostituée à nul intérêt alimentaire, matériel ou honorifique. Aucune autorité au-dessus de ma tête ne contraint ma parole à sa loi. Je parle sans contrainte sociale, psychologiques ou professionnelle.

Je ne suis influencé par aucun lobbies. Personne n’exerce de pression sur moi pour tordre ma pensée dans un sens ou dans l’autre.

Je ne suis pas là pour flatter qui que ce soit mais pour dire la vérité, tout simplement.

Il n’est pas donné à tout le monde d’user d’une telle liberté d’esprit.

Avant de parler, le mineur de fond aura sur ses épaules le poids des traditions, le regard de toute une corporation, l’assentiment des siens -restreignant naturellement toute liberté de pensée-, mais surtout sa réflexion sera enchaînée par le simple atavisme à des causes non pas universelles, désintéressées mais personnelles, partiales et il ne pourra par conséquent que réciter (de manière inconsciente) sa leçon apprise par coeur depuis le berceau.

Ce sera d’ailleurs exactement la même chose pour le patron d’usine, le banquier, le professeur ou le paysan.

Ce qui n’est heureusement pas mon cas.

Je ne cèderai pas au chantage des victimes de l’atavisme prolétarien, qu’ils soient porteurs de légions d’honneur ou de simples bérets.

Raphaël Zacharie de IZARRA

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