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Commentaire de Cosmic Dancer

sur Shalom Shalit


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Cosmic Dancer Cosmic Dancer 1er septembre 2009 15:40

La question des spoliations et expulsions des Séfarades en terres d’Islam, Gazi Borat, a précédé la constitution de l’Etat d’Israël. Celle-ci l’a probablement accélérée et amplifiée, selon les historiens qui n’ont évoqué que très récemment ce phénomène très mal connu de la communauté internationale (sauf de l’ONU).
Cette part de l’histoire contemporaine n’a pas encore été suffisamment étudiée pour que l’on puisse en tirer des conclusions généralistes dans un forum ; aussi je vous renvoie à la lecture de l’ouvrage de collaboration précédemment cité. Et qui représente déjà une somme de longues études, introuvables sur Google...

Sur le yiddish, les survivants et les sabras. Là encore, on ne peut avec légèreté aborder en une phrase une telle histoire, car nombre d’Israéliens n’ont pas vécu la même, et parce qu’il est notoire que le traumatisme de la Shoah - un tel traumatisme pour tout un peuple produit les mêmes effets qu’un traumatisme individuel : honte, occultation, puis besoin de dire et réparation -, tu avant le procès d’Eichmann à Jerusalem en 1961, mais pas uniquement puisque les Résistants juifs pendant la Seconde guerre mondiale (dans les réseaux français ou dans le ghetto de Varsovie, par exemple), ainsi que les jeunes combattants de Russie, avaient tout de même abandonné la non-violence prônée par leurs rabbins même en état de légitime défense.

Donc cette idée du « nouvel homme » n’est pas exactement issue de la création d’Israël. Et les survivants eux-mêmes des ghettos d’Europe de l’Est rêvaient parfois d’oublier la langue de l’horreur et de se recontruire sur les bases de l’hébreu, toujours pratiqué (même si biblique) dans la Diaspora.

L’Europe fécondée par la culture yiddish, absolument.
De même que les pays arabes et méditerranéens, où la culture séfarade a essaimé pendant plus de vingt siècles. Dont il ne reste rien, ou si peu, comme dit précédemment.

Quant à l’éradication du naionalisme israélien, je n’irais pas jusque-là. Les deux langues officielles en Israël sont l’hébreu et l’arabe, et les programmes des festivités de Tel-Aviv sont également disponibles en anglais, en russe, en français...

Quant aux programmes de télévision, je ne sache pas qu’il y ait en terres d’Islam la moindre trace de présence juive présente ou passée dans un quelconque média...

(Enfin, rapidement, dans Al-Andalus, les Juifs comme les chrétiens étaient dhimmis, et non pas des citoyens à part entière.)


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